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Une étude de la CNAV s’intéresse à l’évolution des logements-foyers

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Dans une étude rendue publique récemment (1), la caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) est partie « à la (re) découverte » des logements-foyers, ces établissements aux multiples composantes qui constituent « une part importante de l’habitat intermédiaire » entre le logement ordinaire et la maison de retraite (2). Et qui, « avec près de 110 000 places en France », conjuguent appartements privatifs et espaces collectifs, nantis d’équipements ou de services communs dont l’usage est facultatif. S’appuyant sur une enquête réalisée auprès des responsables de logements-foyers d’Ile-de-France, les auteurs de l’étude ont cherché notamment à « mieux comprendre les évolutions de ces lieux de vie ».

Une demande pérenne malgré une image obsolète

L’étude relève, entre autres, un décalage important entre l’image désuète des logements-foyers et la place que ce mode d’habitat, mal connu de la population, occupe réellement. « Malgré ce déficit d’image, indiquent ses auteurs, la demande à l’entrée reste forte et les résidents interrogés plébiscitent ces logements-foyers. » En outre, leur vocation sociale est « d’autant plus affirmée que la période s’avère difficile économiquement » et que l’accès au logement « classique » leur est restreint.

Autre constat : deux générations de résidents cohabitent au sein des logements-foyers – les nouveaux arrivés, plus jeunes, indépendants et motorisés, et les plus âgés, installés de longue date – et elles n’ont ni les mêmes besoins, ni les mêmes attentes. Ce qui est source de difficultés. A cet égard, « les responsables accentuent leur vigilance et leurs efforts » en direction des plus âgés, « plus enclins au repli dans leurs logements, se faisant de plus en plus discrets avec le temps et osant moins sortir, parler, marcher ».

Au-delà, indique l’étude, le vieillissement sur place de la population « nécessite de transformer les bâtiments anciens devenus inadaptés » (remplacement des baignoires par des douches, par exemple) et conduit également les établissements à adapter leurs services.

Une offre de services diversifiée mais encore incomplète

S’agissant précisément des services proposés, l’étude fait état d’« une offre diversifiée mais encore incomplète ». En parallèle des prestations relativement classiques, tels qu’un espace collectif dédié à la restauration ou à l’animation, un service de gardiennage et une téléassistance, voire des services de ménage, de blanchisserie ou d’hébergement pour les proches, certains établissements ont développé leur offre de services afin de retarder l’apparition de handicaps et de mieux répondre aux besoins exprimés, notent les auteurs. Les responsables interrogés ont ainsi mentionné diverses activités nouvelles « ciblant l’accompagnement du vieillissement et favorisant le bien vieillir » : « partenariat avec un EHPAD, ateliers santé ou prévention (mémoire, chute), activités physiques, animations intergénérationnelles ». Cette évolution des services, indique l’étude, « s’accompagne de l’intervention de nouveaux professionnels : animateurs, assistantes sociales, psychologues, aides médico-psychologiques, aides médicales et paramédicales ».

Toutefois, malgré cette variété de services et le développement de nouvelles compétences, « des besoins non satisfaits persistent ». Les responsables interrogés déplorent ainsi le manque de moyens humains. « Un agent de maintenance, une dame de compagnie le week-end, une assistance administrative pour les résidents sont régulièrement évoqués », indique l’étude. La mise en place d’un service de transport collectif est également « vivement souhaité ». Enfin, l’enquête a révélé une certaine confusion autour des fonctions de gardiennage. Ainsi, outre les tâches qui lui sont traditionnellement dévolues, « le gardien est contraint d’assurer des fonctions plus complexes et pour lesquelles il n’est pas formé ». Distribution de médicaments, garde malade, appel des secours, participation à la vie collective, aux animations et aux sorties… : « le manque de personnel l’amène à sortir de son champ de compétence habituel ».

Notes

(1) Cadr’@ges n° 25 – Décembre 2013 – Disponible sur www.statistiques-recherches.cnav.fr.

(2) Rappelons que, conformément à sa politique de développement des lieux de vie collectifs destinés aux retraités autonomes (GIR 5 et 6), la CNAV accorde des financements pour la création, la modernisation ou l’équipement de structures d’accueil intermédiaires entre l’habitat individuel et l’hébergement collectif.

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