La réglementation des établissements et services médico-sociaux « ne prend pas suffisamment en compte les spécificités inhérentes à la déficience visuelle », estime la Fédération des aveugles et handicapés visuels de France (FAF). Elle a donc pris l’initiative d’élaborer des « référentiels qualité » (1) pour six types de structures accueillant des enfants, des adultes ou des personnes âgées : services à l’acquisition de l’autonomie et à l’intégration scolaire, services d’accompagnement à la vie sociale, services d’accompagnement familial et d’éducation précoce, services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés, services de soins de suite et réadaptation pour déficients visuels et établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
Fruit d’un travail au sein de son réseau, les documents précisent, pour chaque type d’établissement et service, le public concerné, les principes directeurs, les caractéristiques de l’accompagnement, les fonctions essentielles (encadrement, soutien psychologique, appropriation sensori-motrice). « Nous avons constaté qu’en l’absence de normes spécifiques, les services ne proposent pas le même niveau d’accompagnement pour les personnes. Par exemple, la locomotion, qui permet d’apprendre à un déficient visuel à se déplacer en sécurité, ne fait pas toujours partie de l’accompagnement », explique Julie Bertholon, responsable du service « Lobbying et réseau » à la fédération. Espérant que ces outils puissent « entrer dans un cadre plus formel, voire devenir opposables aux associations et aux autorités administratives », la fédération s’apprête à les défendre auprès de la ministre chargée des personnes handicapées. Elle va aussi les présenter à la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA)et à l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP).
(1) Disponibles sur