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Des pistes pour ancrer la médiation sociale dans les projets de territoire

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Quelle place pour le métier de médiateur social dans les politiques publiques de cohésion sociale ? Lors de ses deuxièmes assises nationales, les 5 et 6 décembre à Lille, France médiation a réuni professionnels, représentants des services de l’Etat, élus et chercheurs, afin de mieux inscrire la médiation sociale dans les projets de territoire, lui assurer des financements pérennes et sécuriser les parcours professionnels.

De fait, la reconnaissance de la médiation sociale – volonté réaffirmée par le ministre délégué chargé de la ville lors des assises (voir ce numéro, page 8) – est encore en cours. Il y a trois ans, le comité interministériel des villes (CIV) a pris une série de mesures pour valoriser son rôle dans les quartiers et ses différents métiers. En 2012, une fiche du Répertoire opérationnel des métiers et des emplois de l’Agence nationale pour l’emploi (ROME) a permis de rendre ce champ plus visible. La médiation sociale a été intégrée à la filière « animation » de la fonction publique territoriale. Des expériences locales ont été lancées, comme dans le Nord-Pas-de-Calais, où l’Etat et le conseil régional ont signé, le 6 décembre à l’occasion des assises, une convention-cadre pour mettre en œuvre un plan régional pour son développement. Par ailleurs, plusieurs formations à la médiation sociale (de niveau V, IV, CAP, licences professionnelles…) existent désormais et des travaux sont menés par différents réseaux en vue de créer un diplôme de niveau III pour les encadrants.

Lors des assises, des propositions pour développer davantage le secteur ont été élaborées, déclinées en quatre orientations. La première : instaurer une gouvernance partagée de la médiation sociale sur les territoires, en associant à son pilotage les communes, les bailleurs sociaux ou les entreprises de service public, mais aussi les conseils généraux, encore peu mobilisés sur la question. Ce qui suppose de clarifier les compétences et les intentions de chacun. Dans cette logique, les participants jugent nécessaire d’affirmer le cadre de référence de la médiation sociale et sa singularité par rapport aux autres types d’intervention sociale, pour éviter les chevauchements et les effets de substitution. Tandis que le ministre délégué chargé de la ville a annoncé avoir sollicité ses collègues de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et des Affaires sociales sur l’offre de formation, ils préconisent de créer un diplôme d’Etat avec un tronc commun aux différentes activités de médiation. Autres propositions : prévoir une enveloppe dédiée dans les lignes budgétaires de droit commun et développer différentes formes de portage mutualisé, notamment dans le cadre de groupements d’employeurs. Pour les rapporteurs des ateliers, l’octroi de financements pérennes « exige le développement des démarches d’évaluation de l’utilité sociale ». Sur cette question, la réflexion devrait être approfondie dans le cadre « de travaux qui ont repris au sein du CIV », précise Laurent Giraud, directeur de France médiation.

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