Le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale a augmenté dans la plupart des pays de l’Union européenne (UE) en 2012, selon l’Office statistique de l’UE. Les nouvelles données publiées le 5 décembre (1) montrent en effet que 124,5 millions de personnes (24,8 % de la population totale de l’UE) étaient confrontées à au moins l’une des trois formes d’exclusion suivantes : risque de pauvreté, situation de privation matérielle sévère ou membre d’un ménage à très faible intensité de travail. Les plus fortes proportions de personnes à risque sont identifiées, par ordre décroissant, en Bulgarie, en Roumanie, en Lettonie et en Grèce. Les plus fortes augmentations sont observées en Espagne, en Roumanie et en Grèce. Le Royaume-Uni a également connu une nette augmentation, même si ces estimations se fondent sur des chiffres provisoires.
La France, comparée à ces pays et à la moyenne européenne, présente de relativement bons résultats. Le nombre de personnes concernées est en effet resté inchangé entre 2011 et 2012. D’après Eurostat, 11,8 millions de personnes (soit 19,1 % de la population totale) étaient confrontées à au moins un des trois critères de pauvreté de l’UE en 2012. Le risque de pauvreté monétaire après transferts sociaux était le plus important, avec 14,1 % de la population totale (contre une moyenne de 17 % dans l’UE). Mais c’est le nombre de personnes de moins de 60 ans vivant dans des ménages à très faible intensité de travail qui a le plus augmenté dans l’Hexagone en 2012, passant sur une année de 8,4 % à 9,3 % de la population totale. C’est toutefois moins que la moyenne européenne, établie à 10,4 %. Le nombre de personnes en situation de privation matérielle sévère, pour sa part, est resté relativement stable : 5,3 % de la population totale (contre 5,2 % l’an passé) ont en effet eu des difficultés à régler leurs factures, à se chauffer correctement ou à prendre une semaine de vacances au cours de l’année dernière.
(1) Communiqué disponible à l’adresse