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Le gouvernement affiche sa volonté de valoriser la médiation sociale

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« La médiation sociale est une profession devenue indispensable » que le gouvernement entend aujourd’hui valoriser. C’est le sens du message délivré par François Lamy le 6 décembre, à l’issue des deuxièmes assises nationales consacrées à ce secteur.

Cette valorisation passera, en premier lieu, par une augmentation du nombre de postes « adulte-relais ». La création de 500 nouveaux postes a, à cet égard, été annoncée dans le cadre de la présentation du projet de loi de finances pour 2014 (1). « Sur les 500 postes, 100 ont déjà été attribués pendant l’été 2013 pour répondre à des situations d’urgence » dans des départements sous-dotés, a précisé le ministre délégué chargé de la ville. Les 400 autres seront déployés en 2014 dans le cadre d’un appel à projets thématique dont les trois axes principaux ont été dévoilés. Ainsi, selon François Lamy, le premier axe « visera l’accès à l’emploi ». « Ces médiateurs ont pour mission centrale d’accompagner vers les services de l’emploi (Pôle emploi, missions locales…) les personnes qui en sont les plus éloignées », a-t-il expliqué. Le deuxième axe de l’appel à projets portera sur la tranquillité publique, « avec une priorité donnée à la nuit, à la gestion urbaine de proximité et à l’émergence d’un nouveau dialogue entre police et citoyens ». Enfin, le troisième thème sera « la participation citoyenne, car il faut donner les clés des conseils de citoyens [2] aux habitants et soutenir les associations et les collectifs d’habitants qui sont d’ores et déjà à pied d’œuvre », a souligné le ministre délégué.

Par ailleurs, la valorisation de la médiation sociale passera par la reconnaissance de cette profession au sein des filières et des cadres d’emploi existants. Le ministre dit ainsi avoir sollicité ses collègues de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et des Affaires sociales et de la Santé pour qu’ils mobilisent leurs inspecteurs généraux autour d’un objectif : obtenir, « d’ici à la fin du premier trimestre 2014 », des éléments précis pour « mettre en œuvre une offre de formation spécifique à la médiation sociale qui permettra de structurer le parcours professionnel ». Le rapport attendu devra également « présenter les passerelles à mettre en place vers d’autres certifications, pour faciliter la mobilité professionnelle des médiateurs sociaux ». « Le tout devra comporter des propositions détaillées », a insisté François Lamy.

Enfin, ce dernier a indiqué qu’il travaillait à la pérennisation des sources de financement du secteur. « Ce sera l’enjeu des discussions lors des contrats de ville pour mobiliser le droit commun. » « Il faut que chacun reconnaisse que [l’utilité sociale des acteurs de la médiation sociale] a aussi une utilité économique. »

Notes

(1) Voir ASH n° 2828 du 11-10-13, p. 60.

(2) Ces instances devraient être créées dans le cadre du projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, actuellement en cours d’examen au Parlement. Associant habitants, associations et acteurs économiques, elles devraient contribuer à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation des contrats de ville.

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