Particularité du « baromètre » du 115 publié par la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale) en septembre : pour la première fois, il comprend les données recueillies pour la capitale par le SAMU social de Paris. La situation est toujours alarmante : les 115 n’ont satisfait que 22 % des demandes d’hébergement dans les 37 départements habituellement observés par le baromètre et 39 % à Paris. Dans ce contexte, les instructions sur « la fin de la gestion saisonnière du dispositif d’hébergement d’urgence » adressées le 21 novembre par la ministre du Logement aux préfets (voir ce numéro, page 36) laissent les associations dubitatives. Certes, les orientations vont dans le sens de leurs attentes, explique Florent Gueguen, directeur général de la FNARS. Leur première réserve porte néanmoins sur « la capacité de l’Etat à faire appliquer ses instructions dans les territoires ». Sur le fond, il s’agit bien de fixer un cadre permanent d’adaptation aux besoins, en dehors de la chute des températures, mais « il n’y a pas d’engagement sur la pérennisation de places durant l’année ni sur leur maintien tant que la personne n’est pas orientée vers un accueil pérenne ». Les associations restent par ailleurs vigilantes sur la qualité des places concernées. Le « Collectif des associations unies pour une nouvelle politique du logement », qui devait être reçu par la ministre le 27 novembre, réclame que les centres d’hébergement et de réinsertion sociale soient mieux reconnus dans leur rôle d’accompagnement social « hors les murs » des personnes privées de logement.
Côté terrain
Les associations veulent que le rôle d’accompagnement des CHRS soit renforcé
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