Recevoir la newsletter

Emplois d’avenir dans l’ESS : le « oui, mais… » du Crédoc

Article réservé aux abonnés

A la demande du ministère de l’Economie sociale et solidaire (ESS), le Crédoc rend publique une étude sur les besoins en main-d’œuvre dans ce secteur (1) qui confirme ses conclusions de janvier dernier (2) : près de 114 000 jeunes par an, peu ou pas qualifiés, pourraient bénéficier du dispositif des emplois d’avenir (3) dans l’une des structures de l’ESS. Quelques nuances, toutefois, sont apportées par l’organisme dans le cadre de cette enquête.

Tout d’abord, il ressort des entretiens réalisés que le dispositif est encore mal connu des employeurs du secteur. « Très fréquemment, les personnes interrogées déclaraient connaître le dispositif mais en réalité, lorsqu’il leur était demandé de le décrire, il était souvent fait référence aux contrats de génération, qui ont davantage marqué les esprits semble-t-il », note le Crédoc. Mais « une fois des précisions données sur le dispositif, les réactions ont été […] très positives ». Le ciblage sur le public jeune semble correspondre à la volonté du secteur de contribuer à l’insertion des jeunes rencontrant des difficultés importantes d’insertion professionnelle. De plus, les employeurs qui ont déjà embauché des jeunes en contrats aidés sont globalement satisfaits de ce type de dispositif. D’ailleurs, précise l’étude, « certains salariés embauchés dans le cadre des “emplois jeunes” ont été pérennisés et sont encore en poste actuellement ». La durée maximale de trois ans est jugée suffisante par les employeurs pour intégrer des salariés dans de bonnes conditions et leur permettre d’acquérir de l’expérience ou d’accéder à une formation et l’aide de l’Etat à hauteur de 75 % du SMIC associée au dispositif est considérée comme suffisante pour envisager des embauches par ailleurs jugées peu réalistes en son absence.

Toutefois, d’importantes interrogations demeurent quant aux conditions de mise en œuvre du dispositif. Notamment la question du financement de la formation qui doit être mise en œuvre par l’employeur et nécessiterait parfois des budgets formation supplémentaires. Ou encore l’absence de diplôme et d’expérience des jeunes ciblés par le dispositif qui ne correspond pas forcément aux exigences des employeurs du secteur et représente à leurs yeux « une prise de risque ». Enfin, des a priori demeurent chez certains employeurs qui associent encore l’origine sociale des jeunes issus de zones urbaines sensibles ou de zones de revitalisation rurale « à des difficultés comportementales et relationnelles qui pourraient faire obstacle à leur intégration ».

Notes

(1) Etudes des besoins en main-d’œuvre dans le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) – Novembre 2013 – Disponible sur www.credoc.fr.

(2) Voir ASH n° 2795 du 1-02-13, p. 14.

(3) Voir en dernier lieu ASH n° 2783 du 16-11-12, p. 36.

Côté cour

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur