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L’école se mobilise pour agir contre l’illettrisme

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A l’occasion des assises nationales et européennes « Illettrisme, grande cause 2013 », la ministre déléguée à la réussite éducative a présenté, le 14 novembre, le plan d’actions du ministère de l’Education nationale intitulé « Agir contre l’illettrisme, l’école se mobilise ».

Selon George Pau-Langevin, en France, en 2011, 7 % des adultes se trouvaient en situation d’illettrisme et n’avaient donc pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture et des compétences de base pour être autonomes dans des situations simples de la vie quotidienne (remplir un chèque, lire un panneau indicateur, retirer seul de l’argent à un distributeur automatique…). Aujourd’hui considéré comme un véritable « handicap social », l’illettrisme touche les hommes et les femmes dans leur environnement professionnel mais également dans leur environnement familial : « 7 % d’adultes en situation d’illettrisme, ce sont autant de parents qui ne peuvent accompagner la scolarité de leurs enfants », a rappelé George Pau-Langevin, soulignant que l’illettrisme des parents est, pour eux, un facteur d’éloignement de l’institution scolaire et, pour les élèves, un facteur d’échec. Pour remédier à cette situation, le ministère de l’Education nationale propose donc de « nouer une nouvelle alliance entre l’école et les familles » en transformant l’institution scolaire « en profondeur pour prendre en compte l’illettrisme familial comme un élément majeur […] dans la scolarité de l’élève », en sensibilisant les personnels scolaires aux situations familiales d’illettrisme afin qu’ils orientent les parents vers les outils adéquats et en coordonnant les dispositifs existants. Pour cela, les mesures suivantes ont été décidées par le ministère :

→ l’édition d’un kit pédagogique destiné à tous les personnels de l’Education nationale pour mieux repérer les situations d’illettrisme (1) ;

→ la création de binômes de référents académiques « prévention de l’illettrisme » pour le primaire et le secondaire pour permettre une meilleure continuité dans la prise en charge des élèves ;

→ l’élargissement des missions du référent départemental « maîtrise de la langue », qui devient référent « maîtrise de la langue et prévention de l’illettrisme » et « sera le relais local des référents académiques, l’interlocuteur de proximité des personnels et l’interface entre l’école et ses partenaires engagés dans la prévention de l’illettrisme » ;

→ la promotion d’actions éducatives familiales et le soutien à leur développement sur le territoire. Mises en place en partenariat avec des associations, ces actions « visent à permettre aux parents en situation de grande fragilité linguistique d’acquérir des compétences de base et ainsi de mieux accompagner la scolarité de leurs enfants », indique George Pau-Langevin. Quant aux enfants, c’est pour eux « une possibilité de changer le regard qu’ils portent sur l’école, de prendre confiance en eux, de se sentir accompagnés dans leur travail scolaire afin de se projeter en situation de réussite », poursuit la ministre ;

→ la mise en place d’un cadre national de principes et d’actions pour la prévention de l’illettrisme entre l’Education nationale, l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme et les partenaires engagés dans la prévention de l’illettrisme (associations, mouvements d’éducation populaire, fondations, entreprises).

Toutes ces actions sont présentées dans une circulaire du ministère de l’Education nationale (2).

Notes

(1) Le kit est disponible sur www.education.gouv.fr.

(2) Circulaire MEN-DGESCO A1-MMLF n° 2013-179, NOR:REDE1327732C, disponible sur www.education.gouv.fr.

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