Ils sont seulement 66 % à connaître le règlement de l’établissement, 41 % à savoir ce qu’est un contrat de séjour et 35 % à connaître l’existence d’un livret d’accueil : les résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées (EHPA) ont une très faible connaissance du fonctionnement du lieu où ils vivent. Pire, détaille l’étude menée en 2007 par la DREES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) auprès de 1 802 résidents dans 433 établissements (1), 83 % ne savent pas qu’il existe une « charte des droits et libertés de la personne âgée » et seuls 12 % disent connaître le conseil de la vie sociale. Il faut dire que l’entrée en établissement est rarement le choix d’une personne âgée : la principale raison de l’institutionnalisation (73 %) est la dégradation de l’état de santé. Dès lors, devant ce déménagement relativement contraint, le choix du nouveau lieu de vie se fait selon des critères géographiques (48 %) (proximité du lieu de vie habituel ou accessibilité pour les membres de la famille) et non sur la qualité des prestations assurées. Pour autant, dans les maisons de retraite ou EHPAD, 86 % des personnes âgées déclarent vivre « très bien » ou « plutôt bien ».
Globalement, sur tous les sujets potentiels d’insatisfaction sur lesquels ils ont été interrogés, les résidents sont assez mesurés, le « mécontentement » se concentrant sur les activités extérieures : 40 % d’entre eux aimeraient « sortir » ou « sortir plus souvent ». Du fait de contraintes organisationnelles, architecturales ou médicales, les sorties sont en effet fréquemment limitées, et le plus souvent liées à des motifs médicaux. L’étude, au final, met surtout en évidence que mieux l’entrée en établissement a été préparée, mieux elle est ressentie et plus le degré de satisfaction de la personne âgée est important.
(1) « Vivre en établissement d’hébergement pour personnes âgées à la fin des années 2000 » – Dossiers Solidarité et Santé n° 47 – Disp. sur