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L’Institut de veille sanitaire confirme l’intérêt du dispositif ciblé de dépistage du VIH

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Entre 2010 et 2012, l’augmentation de l’activité de dépistage du VIH est restée modérée (+ 5 %), « ce qui laisse à penser que la recommandation de proposer le dépistage du VIH à l’ensemble de la population n’a pas été appliquée largement », relève l’Institut de veille sanitaire (InVS) dans une récente étude (1). Pour mémoire, cette mesure – prévue par le plan national de lutte contre le sida 2010-2014 (2) – consiste à inciter les médecins généralistes à proposer un dépistage à toute personne venant en consultation, indépendamment d’une notion de risque d’exposition ou de contamination par le VIH. Toutefois, note encore l’institut, le nombre de sérologies positives a augmenté de 5 % entre 2011 et 2012 (+ 15 % dans les départements d’outre-mer), ce qui « pourrait résulter d’une meilleure sensibilisation au dépistage des personnes les plus exposées au VIH ».

L’an passé, 31 700 tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) ont été réalisés par des structures associatives (3) et 332 d’entre eux se sont révélés positifs (soit 10,5 ‰), indique l’InVS. Rappelons que le plan « sida » a également prévu de développer une offre de dépistage dit « communautaire », réalisé par des non-professionnels de santé pour atteindre des populations qui ne veulent pas ou ne peuvent pas se rendre dans le dispositif « classique » de dépistage. Pour l’institut, le dispositif des TROD en milieu associatif remplit bien l’objectif assigné par le plan puisqu’il touche une population particulièrement exposée au VIH et éloignée du système de santé. En effet, souligne-t-il, 30 % des personnes dépistées par TROD en 2012 n’avaient jamais fait de dépistage au cours de leur vie. En outre, la moitié des tests positifs a été effectuée dans le cadre d’opérations hors les murs auprès des publics prioritaires avec un taux de positivité de 24 ‰ pour les personnes prostituées, 16,8 ‰ pour les hommes homosexuels, 10,6 ‰ pour les usagers de drogue, 7,3 ‰ pour les migrants et 2 ‰ pour les autres publics. L’InVS souligne toutefois qu’« il n’est pas exclu qu’une partie des TROD positifs corresponde à des tests sollicités par des personnes se sachant séropositives ».

Enfin, l’institut confirme « l’intérêt » des structures de dépistage anonyme et gratuit « qui continuent à dépister une population plus exposée que celle qui recourt à une sérologie VIH dans un cadre non anonyme ». Ainsi, en 2012, 8 % des sérologies du VIH ont été réalisés dans un cadre anonyme et gratuit, et la proportion de sérologies positives était plus élevée parmi les sérologies anonymes (3,5 ‰) que parmi les sérologies réalisées dans un cadre nominatif confidentiel (2 ‰).

Notes

(1) BEH n° 33-34 – 22 octobre 2013 – Disp. sur www.invs.sante.

(2) Voir ASH n° 2682 du 12-11-10, p. 9.

(3) Au total, 63 promoteurs sont répartis sur 24 régions, trois régions en étant dépourvues (Basse-Normandie, Corse et Mayotte).

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