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Aides humaines : qui fait quoi ?

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Qui sont les aidants qui assistent au quotidien les bénéficiaires d’une allocation de compensation du handicap ? La DREES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a enquêté auprès des allocataires de l’ACTP (allocation compensatrice pour tierce personne) et de la PCH (prestation de compensation du handicap) (1). Sachant que la première, soumise à conditions de ressources et plafonnée à 815 €, permet de financer l’équivalent de 1 heure 30 de prestataire par jour quand la seconde, au montant variable, rémunère l’aide humaine à partir d’un plan d’aide personnalisé.

Premier constat : 17 % des 130 500 bénéficiaires d’une prestation de compensation ne reçoivent l’aide ni de professionnels ni de leurs proches ! Parmi les personnes aidées, 88 % le sont par leur entourage. Celui-ci intervient surtout pour les activités quotidiennes alors que les professionnels (infirmier, aide-soignant, orthophoniste, kinésithérapeute ou bien aide à domicile, aide-ménagère…) proposent plutôt des tâches ménagères et des soins personnels (se laver, s’habiller, manger). Seule une moitié des personnes handicapées fait appel à ces intervenants.

La nature de la déficience et le type de prestation influent sur la durée de l’aide. Certaines déficiences, notamment intellectuelles, psychiques ou cognitives, requièrent une surveillance, voire une présence tout au long de la journée. La moitié des personnes souffrant uniquement de troubles moteurs, et qui ont donc des besoins d’aide ponctuels (l’habillage, le coucher…), bénéficie de plus de 5 heures d’aide quotidienne quelle que soit la prestation.

Les publics touchant l’ACTP (ou qui en bénéficiaient antérieurement) ont plus souvent des troubles apparus à la naissance ou durant l’enfance alors que ceux entrant directement dans le dispositif PCH ont davantage des troubles liés à un vieillissement prématuré (troubles articulaires…) apparu autour de 30 ans. Pour les bénéficiaires de l’ACTP (ou anciens bénéficiaires), les parents et la fratrie sont plus souvent impliqués, car ces personnes ont besoin d’aide depuis l’enfance. Le handicap a pu également limiter la mise en couple. Les publics de la PCH sont plus souvent en couple, ce qui explique que le conjoint et les enfants soient plus fréquemment les aidants.

Notes

(1) « L’aide humaine apportée aux bénéficiaires d’une allocation de compensation du handicap » – Etudes et résultats n° 855 – Octobre 2013 – Disponible sur www.drees.sante.gouv.fr.

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