Les pouvoirs publics ont récemment diffusé, via une instruction interministérielle, un guide national relatif à la prévention et à la gestion des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid 2013-2014. Objectif de ce document : améliorer la lisibilité par les acteurs concernés grâce à un document unique. Il remplace en effet les deux circulaires adressées chaque année – jusqu’en 2012 – aux préfets et aux agences régionales de santé. Rappelons ainsi que l’une était relative à la mobilisation du dispositif d’accueil, d’hébergement et d’insertion pour les sans-abri. L’autre visait à recenser les différents aspects des dispositifs préventifs et de communication pendant la période hivernale (vaccination antigrippale, prévention des intoxications par le monoxyde de carbone, bonne coopération des établissements de santé et des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes…).
Le guide définit donc les actions à mettre en œuvre aux niveaux local et national pour détecter, prévenir et limiter les effets sanitaires et sociaux liés aux températures hivernales et leurs aspects collatéraux en portant une attention particulière aux populations vulnérables. Il comporte quatre grands axes déclinés en mesures sous forme de 12 fiches. Le premier axe consiste à prévenir et anticiper les effets des vagues de froid. Il est notamment rappelé que les établissements médico-sociaux accueillant des personnes âgées ou des personnes handicapées doivent s’assurer de la mise en place des « plans bleus » (1) et de la mise à disposition des dossiers de liaisons d’urgence (fiche n° 4). Le deuxième axe concerne la protection des populations. Y sont notamment détaillées les mesures sociales à mettre en œuvre : renforcement des équipes du numéro d’appel 115 et des maraudes, recensement des lieux et des structures permettant l’accueil des personnes sans domicile… (fiche n° 5). Si les orientations du gouvernement visent à mettre fin à la « gestion au thermomètre » du dispositif d’accueil, il est néanmoins nécessaire de mettre en place des actions opérationnelles sur les territoires afin de mettre à l’abri les personnes sans domicile qui n’y font appel qu’en cas de vague de froid, justifie le guide (sur les réaction du secteur, voir ce numéro, page 17). Le troisième et le quatrième axes portent respectivement sur l’information ainsi que la communication et la capitalisation des expériences.
(1) Pour mémoire, les « plans bleus » sont des plans détaillant les modalités d’organisation à mettre en œuvre en cas de crise sanitaire ou météorologique et qui doivent être intégrés dans les projets d’établissement. Ils prévoient notamment la désignation d’un référent, responsable en situation de crise, ainsi que la mise en place d’une convention avec un établissement de santé proche.