Le nouveau métier d’accompagnant de vie scolaire promis par le gouvernement pour professionnaliser les auxiliaires de vie scolaire (AVS) (1) inquiète l’Unaïsse (Union nationale pour l’avenir de l’inclusion scolaire, sociale et éducative). « Quelle sera la place de l’accompagnant scolaire ? », s’interroge-t-elle, le futur diplôme étant issu de la fusion des diplômes d’Etat d’auxiliaire de vie sociale et d’aide médico-psychologique (AMP), qui « relèvent des domaines de l’hygiène et du soin ». Il est certes prévu de créer une spécialité pour l’accompagnement scolaire, mais, pour l’association, qui souhaite « la création d’un métier et non une fusion avec du déjà existant », « un simple module » ne peut suffire. Et l’Unaïsse de lister les tâches complexes des AVS : travail avec les équipes enseignante et soignante, apprentissage des compétences très spécifiques (braille, langue des signes, méthodes thérapeutiques comportementales à destination des personnes autistes comme TEACH ou ABA…), lien avec la famille, prise de notes… « Nous sommes polyvalents en bien des domaines. Nous devons nous adapter à de nombreuses situations, parfois complexes, nécessitant finesse, intelligence et gestes adaptés », affirme l’association. Enfin, pas question pour elle que le futur diplôme soit homologué au niveau V, qu’elle juge inférieur à la qualification des AVS (2).
(1) Voir ASH n° 2822 du 30-08-13, p. 5 et 19 et n° 2823 du 6-09-13, p. 16.
(2) Par ailleurs, sur son site, l’association publie une série de témoignages d’AVS en fin de contrat rencontrant des difficultés pour faire valoir leurs droits suite à la note du 27 août du ministère de l’Education nationale – Voir ASH n° 2823 du 6-09-13, p. 38 –