Le secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE) a inégalement résisté aux effets de la crise… Selon une étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) récemment publiée (1), 123 000 salariés ont travaillé en 2011 dans une structure de l’IAE en moyenne chaque mois. Un chiffre en hausse de 3,8 % par rapport à 2010, après une augmentation de 5,7 % l’année précédente. Au total, 166 000 personnes ont été embauchées ou ont vu leur contrat renouvelé en 2011 dans une structure de l’IAE (+ 3,5 % en un an, après + 4,7 % en 2010). Une évolution qui n’a pas concerné toutes les structures du secteur.
Tirés par la politique gouvernementale en matière de contrats aidés (priorité aux personnes très éloignées de l’emploi), les embauches et les renouvellements de contrats dans les ateliers et chantiers d’insertion ont enregistré la plus forte hausse, avec 7 % de nouvelles embauches en contrats aidés ou de renouvellements de contrats en un an. En revanche, les entreprises d’insertion, qui « proposent des conditions de travail plus proches de celles qui existent sur le marché du travail classique », ont enregistré une baisse de 2 % de leurs effectifs par rapport à la fin de l’année 2010. Et pour la première fois depuis 2006, le nombre des nouvelles embauches a baissé dans ces entreprises (– 7 % en un an).
Les embauches ont, en outre, progressé en 2011 dans les associations intermédiaires et sont restées stables dans les entreprises de travail temporaires d’insertion.
(1) DARES Analyses n° 063 – Octobre 2013 – Disp. sur