Le Service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger – Snated ou 119 – a reçu en 2012 un peu plus de 1 million d’appels (environ + 5,5 % par rapport à l’année précédente), dont près de 57 % ont été décrochés (une part stable par rapport à 2011). Et 12 512 appels ont fait l’objet d’une transmission aux départements en lien avec une information préoccupante, soit environ 7,7 % de plus qu’en 2011. En outre, lorsque les enfants concernés par l’appel ont moins de 1 an, deux tiers des situations ont été transmises, indique le dernier bulletin annuel du Snated (1).
Au total, les appels traités en 2012 par le 119 ont concerné 58 256 enfants (+ 6,8 % en un an), dont 24 079 enfants concernés par une information préoccupante. Un « danger » a été évoqué pour plus des trois quarts d’entre eux, une proportion en hausse par rapport aux trois années précédentes, souligne le Snated. Il s’agit le plus souvent de violences psychologiques, physiques et sexuelles (soit, respectivement, 35 %, 23 % et 17 % des cas). Sur 52 083 personnes présumées être auteur des dangers, près de 95 % font partie de la famille. Dans huit cas sur dix, il s’agit des parents eux-mêmes et une fois sur deux de la mère.
L’an dernier, le Snated a adressé en moyenne 34 informations préoccupantes par jour aux cellules de recueil et de traitement des informations préoccupantes (CRIP) des départements. Dans 5 % des cas, le parquet a été directement saisi par la CRIP. Après évaluation, 57,4 % des informations préoccupantes ont fait l’objet d’un suivi de proximité, 18,8 % de mesures administratives et 23,8 % de mesures judiciaires. Et, dans près de 70 % des situations, la famille n’était pas connue du département pour des faits de « danger », indique enfin le Snated.
(1) Bulletin annuel du Snated n° 02 – Année 2013 – Disp. sur