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Chômeur senior en immersion

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« Pour un quinqua au chômage, trouver un boulot, c’est difficile, pour un quinqua déprimé encore plus », témoigne un chasseur de têtes. Pourtant, comment garder le moral quand on cherche un emploi depuis huit mois, deux ans, cinq ans, dix ans, et que le seul frein à votre embauche est votre âge ? Ces dernières années, le chômage des seniors – c’est-à-dire les 45 ans et plus ? – a grimpé en flèche. Ils représentent 21,6 % des demandeurs d’emploi. De quoi donner des idées de reportage au journaliste Gilles de Maistre (prix Albert-Londres de l’audiovisuel en 1990). Pour vivre de l’intérieur les épreuves que traversent les seniors au chômage, il s’est inventé une identité, celle de Gilles Lafon, responsable commercial de 53 ans au CV attirant, en recherche d’emploi. Même si, pour lui, ce n’est qu’un jeu d’acteur, c’est le parcours du combattant qui commence. Au long du documentaire qu’il a tourné pour France 5, il a rencontré d’autres chômeurs de longue durée, des directeurs de ressources humaines, des conseillers de Pôle emploi, mais aussi des associations qui épaulent les seniors sans emploi et des acteurs de la lutte contre les discriminations. Son constat n’est guère encourageant, et son film est empreint de pessimisme. « Je pensais que ce serait difficile, mais pas insurmontable », se dit Gilles « Lafon » au début de l’expérience. Très vite, il reçoit ses premières claques… au point qu’il se décide à déclasser son CV pour ne pas effrayer les recruteurs. Après huit mois de recherches infructueuses – rares sont les employeurs qui ont daigné répondre à ses candidatures –, il se tourne vers l’intérim… qui ne donne pas plus de résultats. Entre salons spécialisés, sessions de « job dating », séances de coaching, il passe de déconvenue en déconvenue. Surtout, le chômeur imaginaire constate la souffrance, voire la désespérance des actifs « sur la touche » et de ces hommes et femmes expérimentés à qui l’on propose, au mieux, « un salaire de débutant ». Moins de un an après le début de l’immersion, il se dit qu’il devra sans doute se résigner : « Je ne trouverai peut-être jamais. » Dans les faits, seuls un tiers des seniors sans emploi retrouvent du travail au bout du compte.

Dans la peau d’un chômeur de plus de 50 ans

Gilles de Maistre – Sur France 5, mardi 8 octobre à 20 h 40

Culture

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