Chaque année, environ 220 000 femmes ont recours à l’IVG et un tiers des 15-30 ans s’informent sur les questions de santé via Internet, indiquent les deux ministères. Or, jusqu’à présent, les sites anti-IVG étaient souvent mieux référencés sur la toile que les sites publics ou associatifs « pro-choix ». Le nouveau site gouvernemental entend donc garantir le libre choix des femmes en matière d’IVG grâce à l’accès à une information « de qualité », « sans angoisse ni culpabilisation », expliquent les services de Marisol Touraine et de Najat Vallaud-Belkacem. Il s’agit aussi de garantir un accès « potentiellement plus rapide » aux services d’information ou à un professionnel de santé, étant rappelé que la précocité permet de réaliser les IVG dans des conditions plus sûres. En termes de référencement, les pouvoirs publics se fixent l’objectif d’inscrire le site
Le nouveau site présente d’abord le cadre légal de l’IVG ainsi que ses modalités pratiques. Une carte interactive donne accès à la liste et aux coordonnées – région par région – des lieux et des dispositifs permettant de s’informer (centres de planification et d’éducation familiale, permanences téléphoniques…). Une rubrique regroupe par ailleurs les questions les plus fréquentes que peuvent se poser les femmes concernées (quels sont les délais et les démarches à entreprendre ? quel est le coût d’une IVG ? peut-elle être réalisée de façon anonyme ?…). Un « dossier-guide » sur l’IVG peut être téléchargé et une rubrique est dédiée à l’information des professionnels. Des liens permettent en outre d’accéder aux autres sites qui proposent une information « non orientée » sur le sujet, tels que
Par ailleurs, la ministre des Droits des femmes et le Planning familial ont signé une convention d’objectifs d’un montant de 263 000 € pour une durée de trois ans. En 2014, l’association sera le « partenaire privilégié » du ministère pour la mise en place d’un numéro de téléphone national unique pour l’information du public sur l’IVG, ont précisé ses services.
Enfin, à l’occasion de la journée mondiale de la contraception du 26 septembre, le ministère de la Santé a fait savoir que l’annonce du déremboursement des pilules de troisième génération, fin 2012, n’a pas entraîné de hausse des IVG mais une évolution des modes de contraception.
(1) Voir ASH n° 2825 du 20-09-13, p. 6.