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Stratégie nationale de santé : l’ambition du gouvernement saluée

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Les grandes lignes de la stratégie nationale de santé présentée le 23 septembre par Marisol Touraine, ministre de la Santé (voir ce numéro, page 8), vont dans le sens des souhaits des organisations du secteur social et médico-social. Principal motif de satisfaction : le gouvernement prône une approche transversale des soins. L’Association des paralysés de France (APF) salue des annonces qui visent à « créer un véritable parcours coordonné de santé pour tous les usagers, depuis l’éducation à la santé, la prévention jusqu’aux soins curatifs ». La Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs (FEHAP) approuve la volonté de promouvoir une approche décloisonnée et territoriale des questions de santé dans les secteurs social, médico-social et sanitaire. Elle deman­de que celle-ci prenne en compte les services d’aide à domicile (hospitalisation à domicile, services de soins infirmiers à domicile [SSIAD], services d’aide à domicile [SAD]…), dont le déploiement, selon elle, doit figurer parmi les axes de la stratégie nationale de santé. Elle applaudit également au lancement de nouvelles expérimentations sur le modèle des parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie (Paerpa). La fédération y voit l’occasion d’examiner les conditions de fonctionnement des services polyvalents d’aide et de soins à domicile (Spasad), qui exercent à la fois les missions de SSIAD et de SAD. « Ces services, qui allient soins et aide à l’autonomie, sont des acteurs clés de la coordination des parcours et de la prévention de la perte d’autonomie, estime Adeline Leberche, directrice du service social et médico-social de la FEHAP. Mais leur développement est bloqué du fait de la complexité de leur mode de gestion. » Ces services sont soumis à deux autorisations de fonctionnement et doivent présenter deux budgets disctincts (l’un pour la partie services de soins infirmiers à domicile, l’autre pour le service d’aide à domicile). La Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs va d’ailleurs proposer un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2014 pour simplifier la réglementation.

Saluant des annonces porteuses d’« une nouvelle politique de santé, davantage axée sur la prévention, la coordination des professionnels de santé », la Fédération hospitalière de France (FHF) demande le lancement d’expérimentations dans trois ou quatre régions volontaires, dont un dépar­tement d’outre-mer, « pour tester les conditions d’une mise en œ0153;uvre cohérente et globale de filières sanitaires et médico-sociales dans les territoires ». La fédération veut proposer un cahier des charges en ce sens.

Reste une inquiétude, celle des moyens financiers qui seront alloués à cette stratégie. « Quel panier de soins financé par la solidarité nationale ? Sur quels principes doit reposer la participation des complémentaires de santé ? », s’interroge l’APF. Cette dernière rappelle que les personnes percevant l’allocation aux adultes handicapés ont des ressources qui se situent juste au-dessus du seuil permettant de prétendre à la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). Elle attend donc du gouvernement une revalorisation des plafonds de la CMU-C dans le cadre du PLFSS. Le Collectif interassociatif sur la santé rappelle, de son côté, que les agences régionales de santé ne consacrent que 5 à 6 % de leur budget à la prévention, pourtant « une priorité » pour le gouvernement.

« La psychiatrie est tout juste citée », déplore, enfin, la CGT Santé et action sociale. Et de rappeler que la politique de secteur, « pourtant d’avant-garde en matière de parcours de soins », « est abandonnée depuis la fin des années 1980 ».

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