Marisol Touraine installe l’Observatoire national du suicide

Près de 11 000 personnes se suicident chaque année en France, soit une personne toutes les 50 minutes, a rappelé la ministre des Affaires sociales et de la Santé, lors de la journée mondiale de prévention du suicide le 10 septembre. A cette occasion, Marisol Touraine a installé l’Observatoire national du suicide, dont le décret de création était paru le matin même au Journal officiel. Pour mémoire, elle avait annoncé cette mesure en février dernier, sur proposition du Conseil économique, social et environnemental (1). Principal objectif : améliorer la prévention grâce à une meilleure connaissance des mécanismes qui conduisent au suicide.

Créé pour quatre ans, l’observatoire a les missions suivantes :

→ coordonner les différents producteurs de données et améliorer le suivi des suicides et tentatives de suicide ;

→ développer la connaissance des facteurs de risque et des mécanismes conduisant aux suicides et aux tentatives de suicide, afin d’en améliorer la prévention ;

→ promouvoir et valoriser les dispositifs de collecte, de suivi et d’alerte sur le suicide en participant à la diffusion des résultats et en facilitant l’accès aux bases de données ;

→ évaluer l’effet des politiques publiques en matière de prévention du suicide et des tentatives de suicide ;

→ produire des recommandations, notamment en matière de prévention.

Présidé par le ministre de la Santé, l’observatoire comprend une cinquantaine de membres, dont huit représentants d’associations susceptibles d’intervenir dans le champ du suicide et neuf médecins (dont trois psychiatres, un médecin du travail, un médecin scolaire ou encore un gérontologue) qui seront nommés par arrêté. En sont également membres : des représentants de l’administration, des caisses de sécurité sociale, d’instituts de santé publique et de centres de recherche. Deux députés, deux sénateurs et deux personnalités qualifiées complètent l’effectif.

Réuni sur convocation de son président, l’observatoire peut constituer en son sein des groupes de travail chargés, notamment, du suivi des indicateurs ou de la réalisation d’études. Il doit par ailleurs élaborer un rapport annuel – rendu public –, comportant un bilan et alimenté par les travaux des groupes de travail. Chaque année, une thématique spécifique sera développée comme, par exemple, le suicide des personnes âgées, a indiqué Marisol Touraine.