L’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES), née le 24 juin de la modification des statuts de l’Union des syndicats et groupements d’employeurs représentatifs de l’économie sociale (Usgeres), est désormais sur les rails. Alain Cordesse, à la tête de l’ex-Usgeres, vice-président du CSESS et, au nom des employeurs, du CEGES (1), a été, le 5 septembre, élu à la présidence de l’entité. La vocation de cette dernière de s’ouvrir à l’ensemble du champ multiprofessionnel de l’économie sociale et solidaire (ESS) s’est traduite par la création d’un groupe dédié aux représentants d’employeurs à but non lucratif des établissements du champ social, médico-social et sanitaire (2) – pour l’heure composé du seul Syneas (Syndicat des employeurs associatifs de l’action sociale et médico-sociale).
En pleine structuration de l’ESS, objet d’un projet de loi dédié bientôt examiné au Parlement, l’UDES devra à la fois, au cours de cette première mandature de deux ans, poursuivre la négociation d’accords collectifs multiprofessionnels (un accord sur l’insertion et l’emploi des jeunes dans l’ESS est en phase de signature et une négociation démarrera en octobre sur le développement et le financement du dialogue social), asseoir sa légitimité en tant qu’interlocuteur des pouvoirs publics et faire avancer la réflexion sur la représentativité des employeurs de l’ESS dans les instances du dialogue social national. Elle demande à ce titre de siéger dans une vingtaine d’instances tripartites et de participer au processus de préparation des négociations des accords nationaux interprofessionnels. Plus largement, l’UDES souhaite « peser de tout son poids dans les échanges avec les partenaires sociaux et l’Etat pour défendre les intérêts et les spécificités entrepreneuriales des employeurs de l’économie sociale et solidaire dans le cadre des réformes qui seront engagées suite à la grande conférence sociale des 20 et 21 juin dernier ». L’organisation est d’ores et déjà associée, de manière consultative, à la négociation interprofessionnelle sur la formation professionnelle.
L’Unifed (Union des fédérations et syndicats nationaux d’employeurs sans but lucratif du secteur sanitaire, médico-social et social), qui a changé de tête avec l’arrivée de Thierry Mathieu, vice-président de la Fegapei (Fédération nationale des associations gestionnaires au service des personnes handicapées), à sa présidence, devrait, quant à elle, clarifier sa position sur la représentation des employeurs de la branche au sein de l’ESS. Au plan national, elle s’était tenue à distance de l’Usgeres. Des réponses seront-elles apportées lors de son prochain comité directeur, prévu le 16 septembre ?
(1) Respectivement Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire et Conseil des entreprises, employeurs et groupements de l’économie sociale.