Chefs de service, cadres intermédiaires, managers de proximité, responsables d’équipe, adjoints techniques… Les multiples appellations utilisées pour désigner les professionnels de l’encadrement du champ social et médico-social « traduisent les contours flous de la définition d’un groupe professionnel et/ou d’une ou plusieurs fonctions », soulignent Carole Amistani et Faïza Guélamine, responsables de formation à l’Association nationale des cadres du social (Andesi), et Hakima Mounir, sociologue, maîtres d’œuvre de cet ouvrage collectif. De fait, qu’il s’agisse des qualifications et itinéraires des intéressés, ou bien des caractéristiques des postes occupés, l’enquête sur les chefs de service présentée par Maxime Delaloy et Michel Foudriat, enseignants à l’université Paris Est-Créteil, donne à voir une grande hétérogénéité (1). Il est vrai qu’au fil des années et des évolutions législatives et économiques intervenues dans le secteur, le travail et l’environnement de travail des chefs de service se sont profondément modifiés. On est passé « du chef de bande… au chef de projet », analyse Michel Defrance. Le premier partageait le quotidien d’un groupe de vie, le second est plus dans un rôle de transmission et d’application de directives, développe le président de la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux sans but lucratif (Fnades). Précisément, entre équipe éducative et équipe de direction, quelle est la place des chefs de service ? A considérer les réponses divergentes de plusieurs contributeurs, ce positionnement semble loin d’être évident.
Chef de service dans le secteur social et médico-social. Enjeux, rôles et stratégies d’encadrement
Sous la direction de Carole Amistani, Faïza Guélamine et Hakima Mounir – Ed. Dunod – 28 €
(1) Voir ASH n° 2776 du 28-09-12, p. 31.