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Généralisation de la complémentaire santé : oui, mais…

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La complémentaire pour tous, voulue par le président de la République, serait-elle « une fausse bonne idée », comme le dénonçait Peggy Wihlidal, déléguée générale du groupe Soins coordonnés, un groupement d’associations d’accompagnement et de formation des professionnels de santé, dans une tribune publiée le 24 juillet dernier sur Le Monde.fr ? Elle craignait en effet qu’elle ne s’accompagne de nouvelles mesures de déremboursement et ne vienne finalement suppléer la sécurité sociale.

Des craintes auxquelles fait écho la pétition, publiée le 25 août dans le quotidien Le Parisien, dans laquelle 140 personnalités du monde médical, universitaire et politique (dont l’ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard) s’inquiètent de la montée en puissance des complémentaires. Elles dénoncent le transfert progressif, depuis une dizaine d’années, de la prise en charge des soins courants (hors hospitalisation et affections de longue durée) vers les mutuelles, institutions de prévoyance et assureurs privés. Avec le risque que la protection sociale ne prenne « bientôt plus en charge que les patients les plus démunis et les malades les plus gravement atteints », alertent les signataires, qui réclament un débat public sur la santé « suivi d’un vote solennel de la représentation nationale sur le choix entre le financement des dépenses de santé par la sécurité sociale ou par un assureur privé dit “complémentaire” ».

Dans l’immédiat, le Collectif inter­associatif sur la santé (CISS), signataire de la pétition, demande qu’avant la généralisation de la complémentaire santé – dont les conditions ont été examinées par le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (voir ce numéro, page 10) –, une réflexion collective soit menée pour définir ce qui entre dans la prise en charge solidaire et ce qui relève « d’un contrat socle complémentaire généralisé ». Ce préalable étant posé, il estime que les propositions présentées vont dans le bon sens, même si elles restent « complexes et peu lisibles » – il aurait préféré la création « plus simple » d’une CMU-C (converture maladie universelle complémentaire) contributive. Le CISS demande, en outre, que le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale oblige l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (Unocam) à remettre un rapport annuel au Parlement sur le coût de la généralisation de la complémentaire santé et ses effets sur l’accès aux soins.

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