Comme la Fnaseph (Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap) et la fédération des APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés) (1), la FISAF (Fédération nationale pour l’insertion des personnes sourdes et des personnes aveugles) approuve les propositions du rapport de Pénélope Komitès sur la professionnalisation des accompagnants des enfants handicapés. Elle se félicite que celui-ci mette en avant l’importance d’une démarche d’accompagnement global dans toutes les situations de vie et relève l’insuffisante coordination des différents dispositifs et leur manque d’harmonisation sur les territoires.
La fédération émet cependant plusieurs réserves. Selon elle, le rapport limite la réussite de la scolarisation des élèves handicapés à la professionnalisation des auxiliaires de vie scolaire et accorde peu de place au travail des services spécialisés (2). Autre critique : il passe sous silence la mise en œuvre lacunaire du décret du 2 avril 2009 qui fixe les règles de coopération entre l’Education nationale et les établissements médico-sociaux. Enfin, la fédération considère que la création de groupements d’intérêt public (GIP) chargés de recruter les accompagnants de jeunes handicapés ajouterait un « énième échelon administratif et décisionnaire dans le millefeuille actuel ». Elle rejoint sur ce point l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles) – qui émet pour sa part des réserves sur la création d’un nouveau statut d’accompagnant de jeune handicapé (3) – pour qui ces structures ne feraient qu’alourdir l’organisation administrative et qui plaide pour un service départemental associatif conventionné avec l’Education nationale. Le 22 août, le Premier ministre, à l’occasion d’une réunion exceptionnelle des recteurs et directeurs d’académies, devait annoncer ses orientations pour la rentrée et notamment ses mesures en faveur de l’accompagnement des élèves handicapés.
(2) Tels que les Sessad (services d’éducation spécialisée et de soins à domicile), les SAAAIS (services d’aide à l’acquisition de l’autonomie et à l’intégration scolaire) prenant en charge des enfants déficients visuels et les SSEFIS (services de soutien à l’éducation familiale et à l’intégration scolaire) pour les enfants déficients auditifs.
(3) L’UNA préconise l’emploi d’auxiliaires de vie sociale pour accompagner les jeunes à domicile comme à l’école – Voir ASH n° 2817 du 5-07-13, p. 24.