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RASED : un rapport sénatorial plaide pour le rétablissement des postes supprimés

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« Entre 2008 et 2012, les suppressions de postes dans l’Education nationale ont conduit à la disparition d’un tiers des postes de RASED (soit 4 900 postes sur 14 900), privant chaque année 250 000 enfants d’une aide adaptée à leurs besoins. Rétablir les emplois de RASED supprimés doit aujourd’hui constituer une priorité », estiment dans un communiqué les deux rapporteurs spéciaux de la mission « enseignement scolaire » de la commission des finances du Sénat après avoir présenté, le 10 juillet, leur rapport d’information sur les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) (1). Ce rapport conforte l’orientation retenue par la loi sur la refondation de l’école (2), adoptée quelques jours plus tôt, qui précise, en annexe, que « 7 000 postes nouveaux permettront, dans les secteurs les plus fragiles, […] de renforcer l’action des RASED ». Afin de donner à ces réseaux les moyens de leurs missions, Thierry Foucaud (groupe CRC) et Claude Haut (PS) formulent 12 recommandations.

Optimiser le dispositif

Depuis la réforme de l’enseignement primaire intervenue en 2008, qui supprime les cours du samedi matin et ajoute deux heures d’aide personnalisée en petits groupes pour les élèves en difficulté et une heure de travaux en équipe pédagogique, « le risque que les aides personnalisées remplacent les aides spécialisées » existe, selon les rapporteurs. Tandis que l’aide personnalisée s’adresse à tous les élèves, l’aide spécialisée n’intervient que dans les cas de difficultés plus importantes. Il existe une « absence d’articulation entre les deux dispositifs », constatent les deux sénateurs. En effet, dans certaines écoles, les élèves des RASED participent aux aides personnalisées, alors que dans d’autres, les enseignants estiment que ces aides sont inefficaces pour les cas les plus difficiles. De plus, le manque de moyens en personnel a conduit les enseignants spécialisés à dispenser des aides personnalisées, en contradiction avec les textes, ajoutent-ils. Il convient donc de « clarifier » ces deux régimes et de « réaffirmer » leur complémentarité, conclut le rapport.

Les sénateurs constatent également que, malgré un temps de coordination entre les intervenants des RASED et les maîtres explicitement défini par une circulaire du 17 juillet 2009, « l’accent est davantage mis sur l’aide personnalisée que sur les travaux pédagogiques en équipe ». Le rapport propose donc une meilleure coordination des équipes en instaurant un temps de concertation de trois heures par semaine au sein de la communauté éducative.

Agir en amont

Par ailleurs, pour remédier aux nombreux facteurs d’échec scolaire – notamment sociaux, culturels et familiaux –, le rapport préconise d’intervenir en amont et de faire évoluer les objectifs et les missions des RASED qui deviendraient des « pôles spécialisés dans la prévention et la réussite à l’école ». Les deux sénateurs recommandent, pour cela, de mettre en place un travail en réseau avec les parents et les acteurs sociaux et médico-sociaux et d’instaurer des aides psychopédagogiques adaptées pour favoriser l’insertion des élèves en situation de handicap.

Par ailleurs, ils proposent de tenir un tableau de bord annuel sur le nombre d’enfants bénéficiant des RASED et le nombre de demandes présentées, en vue de prévenir et de satisfaire l’ensemble des demandes d’aide au sein de ces réseaux.

Notes

(1) Rapport d’information n° 737 fait au nom de la commission des finances sur les RASED, disp. sur www.senat.fr.

(2) Voir ASH n° 2817 du 5-07-13, p. 44.

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