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Les enfants placés particulièrement touchés par les difficultés scolaires

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Sans surprise, la situation familiale ou sociale des enfants placés dans les établissements de l’aide sociale à l’enfance (ASE) influe sur leur scolarité. D’après une étude de la DREES (1), ces derniers rencontrent plus de difficultés que les autres. Avant même le placement, ils ont été confrontés à des situations affectant leur scolarité (pauvreté, mal-logement, manque de soutien parental, maltraitances, etc).

La déscolarisation est « limitée » puisqu’elle concerne 2,3 % des 6-16 ans, « néanmoins, [elle] est plus forte au début du placement » : les enfants accueillis depuis moins de un an sont six fois plus souvent déscolarisés que ceux placés depuis cinq ans ou plus. On passe de 3,8 % d’enfants déscolarisés la première année de la mesure à 0,7 % parmi ceux entrés depuis plus de deux ans. Les enfants reçus en foyer départemental de l’enfance sont près de trois fois plus souvent déscolarisés que ceux des maisons d’enfants à caractère social (MECS). Les mineurs accueillis sur décision judiciaire sont près de deux fois plus déscolarisés que ceux concernés par une mesure administrative.

Le phénomène évolue avec l’âge. « Jusqu’à 10 ans, peu d’enfants placés en établissement ne suivent pas l’école (0,7 %) ». On passe à 2,4 % lorsqu’ils ont 11 ans et à 6,1 % à 15 ans (contre 2,1 % dans la population générale). 15,8 % de ces jeunes quittent le système scolaire à 16 ans, contre 5,8 % de ceux du même âge. A 17 ans, ces taux atteignent respectivement 22 % et 9,6 %. Chez les jeunes majeurs, qui doivent signer un contrat jeune majeur, le niveau de déscolarisation est proche de celui de la population générale.

Deux tiers des enfants placés de 11 ans ont au moins une année de retard. « Le retard scolaire progresse avec l’ancienneté : 55,2 % des enfants de 11 ans placés depuis moins d’un an sont en retard scolaire, contre 66,7 % de ceux placés depuis un à moins de cinq ans », ajoute la DREES. Bien que le placement permette des « améliorations », la vie en établissement présente des inconvénients par rapport au milieu familial (difficulté pour s’isoler, accompagnement individuel moins aisé pour les éducateurs). Toutefois, au-delà de cinq ans passés en établissement, le retard scolaire diminue avec l’ancienneté du fait d’une plus grande stabilité de la situation. Il reste malgré tout « très supérieur » à celui de la population générale.

A 15 ans, âge d’entrée au lycée, 61,5 % des adolescents placés sont toujours en premier cycle, voire en école élémentaire, contre 36,9 % des autres jeunes. Enfin, les jeunes placés se tournent en grande majorité vers l’enseignement professionnel et entrent plus rapidement sur le marché du travail.

Notes

(1) Intitulée « Echec et retard scolaire des enfants hébergés par l’aide sociale à l’enfance » – Disponible sur www.drees.sante.gouv.fr.

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