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Lutte contre l’isolement des personnes âgées : vers la mise en place d’une gouvernance nationale

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En novembre dernier, la ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie a lancé une « mobilisation nationale contre l’isolement des personnes âgées » (Monalisa). Et missionné, dans ce cadre, Jean-François Serres, secrétaire général des Petits Frères des pauvres, pour plancher sur cette problématique. Le 12 juillet, celui-ci a remis ses conclusions à Michèle Delaunay (1), qui les a d’ores et déjà en grande partie retenues. Des conclusions qui s’inscriront dans la future loi sur l’adaptation de la société au vieillissement.

Afin de remobiliser les solidarités d’engagement et de proximité, Jean-François Serres préconise d’instaurer un pilotage national, avec la création d’une association Monalisa à but non lucratif et d’un comité de pilotage. Ils seront mis en place « pour le printemps 2014 », a indiqué Michèle Delaunay dans un communiqué du 12 juillet. Le comité de pilotage sera notamment chargé de la dimension de politique publique et interpartenariale de Monalisa, et de l’animation du programme interassociatif de déploiement, au niveau territorial, d’« équipes citoyennes Monalisa ». Composées de bénévoles, ces équipes, dont les modalités de fonctionnement sont précisées dans le rapport, seront portées par une personne morale sans but lucratif (association, établissement public ou collectivité territoriale) et s’organiseront à un niveau communal ou infradépartemental. Leurs projets pourraient être « à la fois “préventifs”, en favorisant le maintien du lien social, en donnant l’occasion aux personnes d’agir, d’être reconnues, d’aider avant d’être aidées, et “curatifs” par une veille et un accompagnement attentif ». Ces équipes pourront ainsi s’appuyer sur des partenaires de proximité, tels que les centres communaux d’action sociale (CCAS), les centres locaux d’information et de coordination ou les établissements d’hébergement pour personnes âgées. Selon Michèle Delaunay, les premières équipes seront déployées dès septembre prochain. Au niveau départemental, elles pourront être coordonnées par un comité départemental Monalisa, animé par un référent départemental. Au final, estime le ministère, « le financement nécessaire au pilotage national, aux aides au démarrage de nouvelles équipes, à l’animation territoriale, à la formation et l’évaluation, sera de l’ordre de 1,5 à 2 millions d’euros par an ». Des financements qui, pour l’essentiel, proviendront des parties prenantes à cette mobilisation (Etat, collectivités territoriales, caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, entreprises…).

Autre proposition avancée par Jean-François Serres : créer un label national Monalisa contribuant à la visibilité et à la promotion des actions, en adhérant à la charte Monalisa.

Au-delà, pour pallier l’absence de relations familiales, amicales ou de voisinage, la mission suggère d’« ouvrir la définition de l’aidant hors du cercle familial aux proches non familiaux » – dits aidants informels. Dans ce cadre, il faudrait aussi promouvoir un « programme de développement d’équipes bénévoles [qui] permettrait de démultiplier les ressources d’aide pour les personnes âgées ». Une préconisation qui s’inscrit dans le droit-fil du rapport « Morel » de 2011 (2).

Notes

(1) Le rapport est disponible sur www.social-sante.gouv.fr.

(2) Sur le rapport d’Annick Morel intitulé « Société et vieillissement », voir ASH n° 2716 du 1-07-11, p. 58.

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