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Cinq groupes de travail vont plancher sur « la refondation de la politique d’intégration »

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Cinq groupes de travail ont été chargés par le Premier ministre de plancher sur « la refondation de la politique d’intégration », ont annoncé les services de Jean-Marc Ayrault le 11 juillet dans un communiqué tandis que, le jour même, les « personnalités qualifiées » à qui ces groupes ont été confiés étaient conviées à Matignon pour une « première réunion ».

Le chef du gouvernement avait annoncé le lancement d’une concertation sur le sujet à la suite de la remise, en février dernier, du rapport de Thierry Tuot. Un document au vitriol dans lequel le conseiller d’état accablait la politique d’intégration menée depuis 30 ans en France… et avançait des propositions comme la création d’un « titre de tolérance » pour régulariser par étapes les sans-papiers inexpulsables (1).

Pour Matignon, la refondation de la politique d’intégration s’appuie sur quatre principes :

→ « une distinction claire entre politique d’immigration, politique d’accueil et politique d’intégration ;

→ un changement de regard sur les personnes immigrées et leurs descendants ;

→ une approche interministérielle des questions d’intégration, qui doivent être intégrées à l’ensemble des volets de l’action publique (santé, social, emploi, culture, habitat, défense…), dans le sens de l’accès de tous au droit commun ;

→ l’appui sur les associations de proximité, dont le réseau a été fortement fragilisé ces dernières années, et qui permettent de renforcer le lien social ».

Les cinq groupes de travail vont réunir associations, syndicats, universitaires, services de l’Etat, collectivités locales et simples citoyens.

Le premier – intitulé « Connaissance reconnaissance » – va travailler sur la culture, l’histoire, la mémoire. Son pilotage est confié à Murielle Maffessolli, directrice de l’Observatoire régional de l’intégration et de la ville en Alsace, et à Chantal Lamarre, directrice de Culture commune-Scène nationale du bassin minier du Pas-de-Calais.

Le deuxième groupe, dénommé « Faire société », va aborder les questions de citoyenneté, de services publics et de dialogue avec la société civile. Il est dirigé par Olivier Noël, sociologue – chercheur à l’Institut social et coopératif de recherche appliquée (ISCRA), et Ahmed Boubeker, professeur de sociologie à l’Université Paul-Verlaine de Metz.

Le groupe « Habitat », lui, va se pencher sur les questions de ségrégations urbaines, de ruralité et de mobilité géographique. A sa tête : Chantal Talland, directrice de l’Ecole de la rénovation urbaine, et Chaynesse Khirouni, députée (PS) de Meurthe-et-Moselle.

Le quatrième – le groupe « Mobilités sociales » – va s’attaquer aux sujets de l’éducation, de l’emploi et de la formation. Il est piloté par Fabrice Dhume, sociologue – chercheur à l’ISCRA, et Khalid Hamdani, directeur de l’Institut éthique et diversité.

Quant au dernier groupe dénommé « Protection sociale », il va s’intéresser à la prévention, à l’accès aux droits et aux personnes âgées. Il est confié à Bénédicte Madelin, directrice du centre de ressources sur la politique de la ville en Seine-Saint-Denis Profession banlieue, et à Dominique Gential, directrice générale de la Mutualité sociale agricole Ardèche-Drôme-Loire.

« A partir des relevés de conclusion de ces groupes, attendus pour fin septembre, le gouvernement arrêtera une stratégie pluriannuelle pour une politique d’intégration renouvelée », ont précisé les services du Premier ministre.

Notes

(1) Voir ASH n° 2797 du 15-02-13, p. 5.

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