Dans un avis publié le 8 juillet (disp. sur www.cnle.gouv.fr), le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) alerte le gouvernement sur la gravité des situations de pauvreté des enfants en France – 19,6 % vivaient sous le seuil de pauvreté en 2010, c’est-à-dire avec des revenus inférieurs à 964 € par mois – et sur l’« urgence à agir ». Certes, reconnaît le CNLE, des mesures ont été prises en ce sens dans le plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale ([voir ASH n° 2794 du 25-01-13, page 39]) et dans le cadre de la réforme de la politique familiale ([voir ASH n° 2813 du 7-06-13, page 23]). Mais il s’interroge sur l’impact réel sur les familles très modestes des mesures comme la majoration de 25 % de l’allocation de soutien familial et de 50 % du complément familial, impact qui, selon lui, « restera très limité sur les conditions de vie ». Pour le CNLE, « une réforme approfondie des politiques familiales et sociales reste à entreprendre ». L’instance craint en outre que le budget du fonds national d’action sociale de la caisse nationale des allocations familiales – qui doit progresser de 7,5 % par an entre 2013 et 2017 – ne suffise à la mise en œuvre des mesures du plan « pauvreté ».