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Tourner la page de l’ancien moi…

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Que devient-on après s’être heurté la tête contre le fond d’une piscine, après un crash en voiture, après un accident vasculaire cérébral ? Parfois on en réchappe, mais avec de graves séquelles. Pascal, Luigi ou Antoine ont vécu ces traumatismes et sont restés « cérébrolésés ». Depuis l’accident, ce n’est pas uniquement leur vie qui a changé, mais aussi leurs capacités et leur personnalité : ils ne sont « ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait un autre ». Deux jeunes journalistes, Axel Bizel-Bizellot et Cécilia Di Quinzio, ont filmé, photographié et recueilli les témoignages de ces hommes et ces femmes qui ont dû « se réhabituer à ce nouveau moi », ainsi que ceux des personnes qui les entourent. Ils ont mis plusieurs mois à cerner ce handicap invisible (1). « Si on m’avait coupé le bras, les gens sauraient quel problème j’ai, je n’aurais pas besoin d’en parler sans arrêt », pointe Jean-Luc. Car avoir des lésions cérébrales, cela ne se voit pas – ou si peu –, mais cela demande de « tourner la page » sur celui que l’on était avant, affirment les accidentés. Le webdocumentaire est particulièrement riche, il détaille quatre phases du handicap : la rupture, les séquelles, l’isolement et les moyens de rebondir. Il propose également un zoom sur les solutions offertes aux adultes atteints de lésions cérébrales acquises : les groupes d’entraide mutuelle (GEM), les séjours de réadaptation, la pairémulation, les « maisons espoir » pour vivre en colocation ou encore la vie en famille avec des adaptations. Il montre que certains cérébrolésés s’en sortent plutôt bien – ils travaillent en milieu ordinaire et ont gardé leur cercle d’amis – alors que d’autres ont dû retourner vivre chez leurs parents ou ne savent plus ni lire ni écrire. Si chacun vit son handicap à sa façon, tous affirment qu’après l’accident ils n’ont pas eu à se reconstruire mais à se « construire ». Ils partagent un souhait, celui de « réveiller l’opinion sur ce handicap méconnu ».

Une infographie sur les GEM, une carte interactive pointant les établissements pour cérébrolésés ou des données sur les séquelles liées aux traumatismes crâniens complètent ce documentaire primé dans le cadre du prix Santé et Citoyenneté 2012-2013, organisé par Novartis, sur le thème « Handicap et société : mieux vivre ensemble ».

Cérébrolésé : ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre

Axel Bizel-Bizellot et Cécilia Di Quinzio – http://cerebrolese.djehouti.com

Notes

(1) Voir ASH n° 2812 du 31-05-13, p. 18.

Culture

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