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Fin de l’hiver : la FNARS dénonce des centaines de remises à la rue

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Suspendre la fermeture des places d’accueil d’urgence en l’absence de solution pérenne pour les personnes hébergées, prévoir un droit à un accompagnement social dans le projet de loi sur le logement et l’urbanisme (présenté le 26 juin en Conseil des ministres) et une loi de programmation pluriannuelle de logements accessibles aux personnes en grande difficulté et de places d’hébergement à l’issue des diagnostics territoriaux prévus en 2013. Telles sont les trois exigences de la FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale) qui, dans une motion adoptée lors de son assemblée générale le 21 juin, rappelle que l’accès à l’hébergement et au logement demeure un chantier à concrétiser.

Malgré l’engagement du gouvernement de mettre fin à la gestion saisonnière du dispositif, « plusieurs centaines de personnes et de familles ont été remises à la rue ou sont menacées de l’être dans plusieurs départements (Rhône, Isère) d’ici la fin du mois de juin. Sur ces territoires, les 115 n’ont plus de places à attribuer et le taux de non-réponse atteint 70 % sur les 37 départements observés par le baromètre de la FNARS », alerte la fédération. Sans compter, en Basse-Normandie par exemple, l’organisation de la « rotation des publics » ou de la fin de la prise en charge des ménages déboutés du droit d’asile.

Sur ce sujet, comme sur celui de l’insertion des jeunes notamment, « les réponses sont nettement insuffisantes », a souligné Louis Gallois, président de la fédération, lors d’une table ronde organisée pour l’assemblée générale. Pas question, pour le commissaire général à l’investissement, de laisser « les pouvoirs publics se donner bonne conscience ». Invité à cette rencontre, François Chérèque, chargé du suivi du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, a rappelé être intervenu auprès du Premier ministre sur la question de l’hébergement, notamment dans les régions particulièrement tendues. « La décision de diminuer la dotation globale des centres d’hébergement et de réinsertion sociale en 2013 et de développer un parc de mise à l’abri à bas coût » ne permettra pas d’inverser la logique actuelle, s’alarme la FNARS.

Autre grande inquiétude : la mise en œuvre de l’interministérialité annoncée dans le cadre du plan pluriannuel. Au-delà des annonces, quelle réalité quand il « y a zéro euro sur les PRAPS » (programmes régionaux d’accès à la prévention et aux soins), interpelle Maryse Lépée, présidente d’Aux captifs la libération. François Chérèque a précisé avoir « demandé de réunir les agences régionales de santé en septembre », après avoir déjà – plus facilement semble-t-il – réuni les préfets.

Le gouvernement est également attendu au tournant sur sa promesse de faire de la participation un mode de gouvernance des politiques de solidarité dans le cadre de projets de territoire, qui restent encore à définir. Selon Bernadette Sillau, membre du 8e collège du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale et du groupe d’appui national « participation » de la FNARS, « le conseil consultatif des personnes accueillies a évoqué l’idée d’intégrer un module “participation” dans la formation des travailleurs sociaux ». Pour François Chérèque, les « états généraux du travail social », dont la conclusion est prévue pour juin 2014, doivent être l’occasion de bousculer les pratiques : « Nous veillerons à ce qu’ils ne soient pas seulement les assises des professionnels et des institutions. »

Côté terrain

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