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Prévention de la perte d’autonomie : la CNS plaide pour des « investissements sanitaires et médico-sociaux légers »

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Sollicité par le cabinet de la ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie, la Conférence nationale de santé (CNS) s’est notamment attardée, dans un avis adopté en assemblée plénière le 18 juin (1), sur les priorités de la politique nationale de santé à retenir à l’égard des « personnes qui avancent en âge, dont les personnes handicapées ». Elle insiste en particulier sur la nécessité de développer :

→ la « capacité individuelle et collective d’anticiper la perte d’autonomie par nos concitoyens », sur différents axes (prévention, soins de réadaptation, usage des compensations techniques et des nouvelles technologies de l’information et de la communication, aménagement du logement, des transports en commun, des parties communes de copropriétés, etc.);

→ des « habiletés » de la première ligne d’intervenants non professionnels de santé auprès des personnes âgées et des personnes handicapées vieillissantes (conjoints, parents et enfants, voisins, collaborateurs des services publics « généralistes » non spécialisés dans le soin et l’accompagnement, intervenants des services à domicile). « Le remarquable maillage du territoire en pharmacies d’officine permettrait d’appuyer sur ce réseau des programmes pragmatiques d’information/formation en population générale », estime la CNS ;

→ des programmes territoriaux d’action sanitaire, sociale et médico-sociale garantissant l’accès à la prévention, aux soins et à l’accompagnement pour tous et s’attachant à une « réduction volontariste du recours aux services d’urgence », jugés inadaptés. « On sait combien le passage prolongé en urgences est particulièrement néfaste aux personnes âgées », indique l’avis.

Plus généralement, et « en période de ressources rares », la Conférence nationale de santé recommande de privilégier des « investissements sanitaires et médico-sociaux légers », qui « n’engagent pas excessivement l’avenir et pour lesquels une erreur d’appréciation est réversible ». Autrement dit de privilégier le développement de centres de santé, de centres de santé infirmiers et de maisons de santé pluridisciplinaires, de l’hospitalisation à domicile ou encore de services de soins infirmiers à domicile, de services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés et de services d’éducation spéciale et de soins à domicile, plutôt que la promotion de grandes opérations de construction hospitalière ou de programmes de création d’établissements d’hébergement pour personnes âgées, d’instituts médico-éducatifs et de maisons d’accueil spécialisées.

Dans cette attention plus prononcée portée aux « investissements légers », la CNS recommande aussi de s’appuyer sur l’offre sanitaire, sociale et médico-sociale existante et de « réévaluer substantiellement les politiques publiques en direction du domicile et notamment l’importance que l’on accorde aujourd’hui insuffisamment aux services d’aide à domicile ».

Notes

(1) « Faire vivre les principes de la solidarité dans le champ de l’autonomie » – Disp. sur www.sante.gouv.fr.

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