Le nombre de bénéficiaires d’un emploi aidé marchand – contrats aidés, contrats d’alternance et autres dispositifs d’exonérations hors allégements généraux de charges – ou non marchand – contrats aidés seulement – a diminué de 3 % en 2012 poursuivant ainsi sa baisse entamée en 2011, indique la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) dans son bilan annuel de la situation de la France au regard de l’emploi, du chômage et de la population active en 2012 (1). De façon générale, 2012 s’inscrit dans la continuité de 2011 avec une poursuite de la dégradation du marché du travail et la destruction de 51 000 emplois sur l’année.
La diminution des bénéficiaires d’un emploi aidé est particulièrement sensible dans le secteur marchand. Du fait d’une « conjoncture peu favorable », le nombre d’entrées en emploi aidé a continué de baisser en 2012 à un rythme ralenti, avec 17 000 embauches en moins après une perte de 45 000 en 2011. Dans le détail, le nombre d’alternants, en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage, décroît légèrement pour atteindre 588 000 personnes recensées en fin d’année 2012 alors que celles-ci étaient au nombre de 593 000 en 2011. S’agissant des contrats aidés, compte tenu des nombreuses entrées au premier trimestre 2012, les embauches ont atteint 51 000 pour l’ensemble de l’année, un niveau comparable à celui enregistré en 2011 (53 000 embauches). Enfin, les entrées dans les autres dispositifs destinés au secteur marchand ont légèrement diminué, à l’exception des recrutements dans le secteur de l’insertion par l’activité économique qui sont restés stables.
Dans le secteur non marchand, le nombre d’entrées en contrats aidés (400 000 en 2012) a, lui, augmenté par rapport à 2011 (+ 43 000) en raison d’une augmentation des moyens financiers dédiés à ces dispositifs en juin et octobre 2012. Néanmoins, la Dares souligne, de façon générale, que la part des contrats aidés, du secteur marchand et non marchand, dans l’emploi total n’a cessé de décroître entre 2007 et 2012, passant de 4,3 à 3,3 %.
Par ailleurs, les disparités en matière de financement de l’Etat sont grandes selon les classes d’âge, relève la Dares. En effet, 25 % des emplois occupés par des jeunes bénéficient d’une aide de l’Etat, tandis que c’est le cas pour moins de 1 % des seniors (50 ans et plus).
(1) Disp. sur