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Un observatoire pour mieux connaître les centres sociaux

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Depuis 2011, la CNAF expérimente, en partenariat avec la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF), un outil destiné à dresser un état des lieux des centres sociaux.

Les rendre plus visibles, évaluer leur impact aux plans local et national, susciter des échanges : tel est le programme du Système d’échanges national des centres sociaux (Senacs), actuellement expérimenté dans huit territoires (Bouche-du-Rhône, Bretagne, Gironde, Nord, Pas-de-Calais, Rhône-Alpes, Seine-Saint-Denis, Vienne), et destiné à s’étendre à toute la France. Inspiré de l’expérience menée auprès des centres sociaux de la région Rhône-Alpes, il prend la forme d’un site Internet (1) constitué d’un volet dédié à la mutualisation d’expériences et d’un questionnaire que les structures sont invitées à renseigner en ligne. « Le traitement automatique des données offre une vision d’ensemble qui permet de valoriser les centres sociaux et de les aider à se situer par rapport aux autres », explique Eric Desrozières, conseiller technique chargé du développement social local qui pilote l’observatoire à la CNAF (caisse nationale des allocations familiales).

SOUTIEN AUX FAMILLES

Synthétisées en 2012, les données 2010 (qui concernent un peu plus de 500 équipements) dressent un bilan instructif. Premier enseignement : « L’observatoire a conforté la légitimité des caisses d’allocations familiales à délivrer leur agrément aux centres sociaux », observe Eric Desrozières. Une très large proportion propose en effet des actions qui font partie intégrante de la politique familiale de la CNAF : en direction de la petite enfance (neuf sur dix), des 6-11 ans ou des jeunes (les trois quarts) ou encore ayant trait à la scolarité, aux liens parents/ enfants, au logement…

Autres conclusions : bien qu’ils soient environ 80 % à mener leurs actions en territoire urbain, ce sont des équipements bien répartis sur le territoire – même si leur maillage peut encore être amélioré. Plus d’un centre social sur deux agit à l’échelle du quartier, près d’un quart agissent sur un territoire communal ou cantonal et un sur dix à l’échelon intercommunal. Globalement bien financés (avec un budget moyen de 665 000 €), ils s’appuient sur des équipes constituées en moyenne d’une quinzaine de salariés équivalents temps plein (environ trois postes administratifs avec le directeur, neuf postes d’animation et un peu plus de trois postes pour la petite enfance). Les bénévoles et les administrateurs ont la particularité d’être largement issus des quartiers d’implantation des centres – 17 habitants en moyenne sont associés au pilotage du projet et plus de huit structures sur dix agissent en partenariat avec des associations d’habitants. « Cela en fait des outils très dynamiques pour favoriser leur implication, notamment dans le cadre de la politique de la ville », poursuit Eric Desrozières. Dans cette perspective, ils sont également facilitateurs du dialogue élus/habitants avec, en moyenne, deux rencontres par an « souvent animées mais constructives, les habitants étant en général porteurs de propositions concrètes », observe le conseiller technique.

Autre atout : leur savoir-faire en direction des jeunes. Cinq initiatives par an en moyenne sont développées pour ce public. Les centres sociaux sont aussi en capacité d’accueillir et de professionnaliser les jeunes qui souhaitent s’orienter vers les métiers de l’animation – notamment dans le cadre de contrats aidés (près de sept centres sur dix y ont recours).

Notes

(1) www.senacs.fr.

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