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Alternative berdinoise

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Dans les années 1970, l’association Bergerie de Berdine acquiert un hameau d’une quinzaine de maisons sur le plateau de Courennes, à Saint-Martin-de-Castillon (Vaucluse). L’objectif est d’y créer un lieu de vie communautaire pour accueillir des personnes souhaitant s’éloigner de leurs addictions à l’alcool ou à la drogue et se réinsérer. La Bergerie leur offre un cadre de vie et un accompagnement médico-social qui doivent les aider à retrouver progressivement le goût de vivre, alors qu’elles ont déjà souvent échoué dans des structures d’accueil traditionnelles. Dans ce foyer d’hébergement alternatif, ces « Berdinois » apportent leur pierre à l’édification du village : aujourd’hui, la Bergerie est constituée de 65 logements, d’un réfectoire, d’une cuisine, de sanitaires, d’ateliers, etc. Chaque année, 150 à 200 personnes s’y succèdent. Les Berdinois – abstinents et responsabilisés par le travail – font des cultures maraîchères, coupent et livrent du bois de chauffage, élèvent des moutons, des porcs, des chèvres, des abeilles, fabriquent du fromage de chèvre, du pain bio, des céramiques régionales, récoltent du miel. Chacun vient là librement et repart lorsqu’il le désire. Certains restent quelques mois, quelques années, quelques-uns y résident depuis plus de vingt ans, d’autres y sont morts. A la Bergerie, des couples se sont formés, des enfants sont nés.

Cette communauté a fasciné Luc Choquer. Ce photographe parisien a la particularité d’avoir suivi des études de psychologie et travaillé auprès de délinquants et de toxicomanes avant de se tourner vers l’image. Courant 2012, il a effectué une résidence d’artiste à Berdine, lors de laquelle il a connu de près Paul, Jocelyne, Manu, Adrien et les autres, avant de les immortaliser dans de touchants portraits. Ses œuvres sont exposées dans le cadre des Rencontres photographiques d’Arles.

Parallèlement à ce travail photographique, certains résidents se sont mis à faire du théâtre, sous la direction d’un metteur en scène parisien. Quinze d’entre eux présenteront sur le lieu de l’exposition la pièce de Marcel Aymé Clérambard. Cette manifestation est soutenue par la galerie Fait & Cause, spécialisée dans la photographie sociale.

Berdine en Arles

Photographies de Luc Choquer Du 1er au 6 juillet – www.rencontres-arles.com – La pièce Clérambard sera présentée le 4 juillet à 19 h 30 au théâtre de la Calade (49, rue de la Roquette, 13200 Arles) – 15 € – Rés. 04 90 93 05 23 – Bergerie de Berdine : http://berdine.free.fr

Culture

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