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Lutte contre la maltraitance des personnes âgées et handicapées : le rapprochement avant l’unité

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Se regrouper pour être plus efficaces. C’est dans cette optique que les associations HABEO (Handicap, âge, bientraitance, écoute, orientation) et ALMA (Allô maltraitance des personnes âgées et/ou des personnes handicapées) France, ont signé, le 12 juin, les statuts d’une nouvelle confédération. En se réunissant, les deux organismes ont l’ambition de mieux gérer le dispositif national de lutte contre la maltraitance des personnes âgées et des adultes handicapés. « La gouvernance commune va se mettre en place dans les prochaines semaines. Nous aurons une meilleure liaison entre le dispositif d’appel national et la prise en charge départementale », affirme Bernard Duportet, président de HABEO.

Pour l’heure, HABEO gère le numéro national de signalement des maltraitances, le 3977, alors que le suivi des situations et leur signalement éventuel auprès des autorités sont pris en charge par les associations départementales du réseau ALMA France. L’activité de HABEO est assurée par des écoutants professionnels, ALMA fonctionne majoritairement avec des bénévoles. « Nous avons deux cultures différentes, reconnaît Bernard Duportet. C’est difficile d’avoir un système à deux têtes. » D’autant que le gouvernement souhaite n’avoir qu’un interlocuteur sur la question des maltraitances. Après quelques mois de fonctionnement de la nouvelle confédération – qui sera ouverte à toutes les associations et fondations souhaitant s’y joindre –, HABEO et ALMA France passeront à la deuxième étape, à savoir la fusion, en 2014.

Si la gestion des signalements de maltraitance est en voie d’amélioration, « tout n’est pas réglé, tant s’en faut, avertit Bernard Duportet. Nous réclamons une politique de communication sur la question des maltraitances, comme c’est le cas sur le sida ou le dépistage de certains cancers. Aujourd’hui, des professionnels ne connaissent toujours pas le dispositif de signalement. » Alors que 32 000 dossiers de maltraitances sont actuellement ouverts, HABEO réclame également plus de moyens. « Il faudrait un salarié à temps plein dans les services départementaux pour épauler le secteur associatif », plaide son président.

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