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Le secteur sanitaire et social mieux armé pour les emplois d’avenir, selon une étude

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Sans changement depuis sa dernière enquête sur le sujet il y a six mois (1), le réseau associatif Recherches et solidarités table toujours sur un nombre d’emplois d’avenir créés par les associations (secteurs sanitaire et social, de la culture, du sport, des loisirs…) estimé entre 15 000 et 18 000 pour 2013. En pleine montée en charge du dispositif, « nous n’avons pas de raison de modifier cette perspective », explique-t-il à l’aune des résultats de sa nouvelle « note de conjoncture » rendus publics le 14 juin (2). « Sur les conventions signées – déjà signées ou en voie de signature –, 38 % l’ont été par des associations », lesquelles passent « en ce moment le cap des 9 000 jeunes en emplois d’avenir ».

Le secteur associatif continue donc, dans son ensemble, de s’approprier le dispositif, malgré plusieurs ombres à ce tableau favorable. Si les répondants s’estiment mieux renseignés qu’il y a six mois, une majorité indique encore manquer d’informations sur l’accompagnement, la formation et les modalités du tutorat des jeunes. Ce qui, en toute logique, nourrit les hésitations. Parmi les associations potentiellement intéressées par le dispositif, le manque de visibilité financière pour assumer ce qui restera à leur charge explique une grande partie des réticences (58 %), après la crainte de ne pas pouvoir pérenniser le poste (68 %).

Sur l’ensemble de celles interrogées, 16 % ont un projet ou se déclarent intéressées par un recrutement, contre 21 % en décembre dernier. Une tendance à la baisse qui s’explique notamment par la proportion de celles qui ont envisagé un recrutement mais y ont renoncé (7 %). Les grandes associations sont les mieux armées. Elles comptent parmi elles le gros des troupes du secteur sanitaire et social à but non lucratif. « Membres d’un réseau, qui a souvent signé une convention nationale, elles ont eu accès à l’information nécessaire, connaissent très bien les services de l’Etat, les missions locales, Cap emploi et, étant aussi fragiles, sont preneuses de l’opportunité. Du coup, les associations du secteur sanitaire et social n’ont pas encore fait le plein, mais ont bien avancé », explique Jacques Malet, président de Recherches et solidarités. L’adéquation entre le niveau requis de formation des candidats et les besoins fait néanmoins partie des préoccupations des recruteurs, ajoute-t-il. Tous secteurs confondus, il reste encore à développer un « potentiel » du côté des petites associations : plus de 20 % de celles comptant un ou deux salariés n’ont « pas encore évoqué le sujet ».

Le dispositif des emplois d’avenir intervient dans un contexte morose pour l’emploi associatif. Selon Recherches et solidarités, celui-ci accuse une baisse de 0,5 % au premier trimestre 2013, soit, contrairement à d’habitude, davantage que dans le secteur privé à but lucratif (- 0,2 %). Le secteur sanitaire et social est néanmoins « relativement épargné, avec un emploi stable, voire en légère progression », précise Jacques Malet. Et – autre signe positif – « pour la première fois depuis 2010, l’emploi dans l’aide à domicile a stoppé sa chute ».

Notes

(1) Voir ASH n° 2794 du 25-01-13, p. 12.

(2) D’après une enquête réalisée auprès de 1 233 responsables d’association, interrogés en ligne entre le 21 et le 31 mai.

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