Cette fois, on approche du but… Alors que le Parlement européen s’est prononcé, le 12 juin, pour la création d’un Fonds européen d’aide alimentaire (FEAD) (voir ce numéro, page 11), les associations qui distribuent l’aide alimentaire en France – les Restos du cœur, les Banques alimentaires, la Croix-Rouge française et le Secours populaire – se réjouissent du franchissement d’une « étape importante ». « Ce succès en appelle un autre puisque les députés ont choisi des modalités et une dotation beaucoup plus favorables que celles qui leur avaient été soumises par le Conseil européen », souligne le Secours populaire. Depuis plusieurs mois, les associations s’étaient mobilisées pour sauver le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD) (1) – une aide qui représente de 23 % à 50 % des denrées alimentaires distribuées.
« En se prononçant pour un FEAD d’un montant de 3,5 milliards d’euros pour 2014-2020 [alors que le Conseil européen voulait réduire le programme à 2,5 milliards d’euros], le Parlement européen maintient l’aide alimentaire à son niveau antérieur. Mais les besoins en la matière sont évalués par les associations et la Commission européenne à 4,75 milliards », rappelle le Secours populaire. L’association insiste également sur le fait que l’étape de la négociation entre les trois institutions européennes – le Parlement, le Conseil et la Commission – reste à franchir. Dès lors, les quatre associations d’aide aux plus démunis vont poursuivre leurs actions de sensibilisation des chefs d’Etat et de gouvernement, « pour que la menace de mourir de faim, qui pèse sur 18 millions de personnes vivant sur notre continent, soit définitivement écartée », souligne Julien Lauprêtre, président du Secours populaire. Il continue à évoquer une augmentation de 10 % des demandes pour cette seule année 2013.