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Réforme de la politique familiale : « Pas de bébés à la consigne ! » veut des éclaircissements

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La réforme de la politique familiale présentée par le gouvernement (1) continue de faire réagir. « Cela peut être un début, mais cela ne suffit pas », juge Birgit Hilpert, porte-parole de « Pas de bébés à la consigne ! », au sujet de la création de 275 000 nouvelles solutions d’accueil pour les jeunes enfants. Surtout, le collectif s’inquiète du terme « solutions » employé au lieu de « places ». « Quand on parle de solution, il peut s’agir d’une demi-place par-ci, d’une demi-place par-là. Cela n’aide pas les familles à sortir du temps partiel imposé et de la précarité. Et ce n’est pas souhaitable pour les enfants, qui bénéficient d’une garde sans cohérence ni continuité, à un âge où ils ont besoin de repères », s’inquiète Birgit Hilpert.

« Pas de bébés à la consigne ! » soutient la volonté du gouvernement de revaloriser la profession d’assistante maternelle « dans le cadre d’un plan “métiers” », mais juge l’annonce plutôt floue. « On a très peu d’éléments sur le cadre : en quoi vont-elles avoir une vraie formation ? Grâce à quels financements ? », s’interroge la porte-parole.

Autre élément d’inquiétude : l’annonce de la création de 75 000 nouvelles places en école maternelle pour les moins de 3 ans, alors que le gouvernement avait annoncé le recrutement de 3 000 enseignants supplémentaires sur les cinq ans à venir. « Pas de bébés à la consigne ! », qui plaide pour des effectifs maximum de 15 enfants par classe, réclame donc 5 000 nouveaux enseignants pour répondre à la hausse du nombre d’écoliers.

Le gouvernement a également prévu d’affecter deux milliards d’euros supplémentaires au Fonds national d’action sociale de la branche famille d’ici à 2017. Une bonne nouvelle pour le financement de l’accueil collectif, sauf que la réorganisation des rythmes scolaires va mobiliser « un budget énorme », assure Birgit Hilpert. Que restera-t-il pour les nouvelles solutions et places d’accueil ?

Enfin et surtout, le collectif déplore que le gouvernement « ne souffle mot de l’abrogation pourtant promise par Madame Bertinotti du décret “Morano” sur l’accueil collectif », qui permet de diminuer le taux d’encadrement et la qualification du personnel (2). « On a peur qu’elle ne l’abroge pas. Ce serait assez grave et mal vécu par les professionnels », lâche Birgit Hilpert. « Pas de bébés à la consigne ! » a envoyé une lettre à la ministre déléguée chargée de la famille pour lui rappeler ses engagements.

Notes

(1) Voir ASH n° 2813 du 7-06-13, p. 23.

(2) Voir ASH n° 2663 du 11-06-10, p. 5.

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