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Rapport sur l’accès aux soins des personnes handicapées : les associations globalement satisfaites

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Le « rapport Jacob » sur l’accès aux soins et à la santé des personnes handicapées, remis au gouvernement le 6 juin (voir ce numéro, page 5), est dans l’ensemble bien accueilli par le secteur associatif. Développement de la prévention, création d’un « référent du parcours de santé » mandaté par la personne handicapée, formation des aidants…, l’Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) « soutient à 100 % les préconisations » présentées par Pascal Jacob, président de l’association Handidactique I = MC2. Il faut dire que le document rejoint les propositions que l’association avait formulées dans son livre blanc « Pour une santé accessible aux personnes handicapées mentales », présenté fin mai (1). L’union attend désormais du gouvernement qu’il annonce des décisions concrètes à l’occasion du comité interministériel sur le handicap, qui pourrait se tenir au mois de juillet.

De même, la Fédération des APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés) se félicite des « propositions ambitieuses » du rapport. Elle salue tout particulièrement l’idée d’intégrer un volet « handicap » dans chaque campa ? gne de prévention nationale, de développer des actions d’éducation à la santé auprès des personnes handicapées ou de mettre en place une formation obligatoire des professionnels de santé sur la thématique du handicap. La fédération se dit également favorable à la création de la fonction de « référent de parcours de santé », au développement de la recherche appliquée grâce à un centre « handicap » universitaire et à la création d’un service d’urgences dédié.

La FEHAP (Fédération des établis ? sements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratifs) « adhère totalement aux propositions du rapport et souhaite vivement que ces préconisations soient mises en application rapidement ». Elle qualifie d’« axe fort » la volonté d’améliorer la coordination entre les secteurs social et médico-social.

Plus nuancée, la FNATH (Association des accidentés de la vie) « partage l’esprit de ces propositions », y voyant la volonté de faire de l’accès aux soins des personnes handicapées « un véritable enjeu de santé publique », mais s’oppose aux suggestions de créer un label « accessibilité » pour les structures de soins ou de cibler certains handicaps pour la mise en accessibilité. De telles mesures « [remettraient] profondément en cause les ambitions de la loi handicap de 2005 », juge l’association, puisque « les exigences d’accessibilité ne porteraient plus que sur quelques structures de soins labellisées ». Un recul « inacceptable » par rapport à l’objectif d’accessibilité totale des lieux recevant du public à l’horizon 2015. La FNATH « regrette également que le rapport fasse l’impasse sur les obstacles fi ? nanciers à l’accès aux soins » : les bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés disposent d’un revenu inférieur au seuil de pauvreté, mais encore trop élevé pour accéder à la couverture maladie universelle.

Notes

(1) Voir ASH n° 2810 du 17-05-13, p. 18.

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