Régulièrement pointée depuis une vingtaine d’années, la fraude aux prestations sociales a été vilipendée avec une particulière intensité au cours du précédent quinquennat. A contrario, le non-recours d’usagers aux droits auxquels ils peuvent prétendre a nettement moins suscité le débat. Au vu des sommes considérables qui n’atteignent pas leurs destinataires précaires (voir encadré, page 29), ce phénomène constitue pourtant une entrave d’importance à l’efficacité des politiques de solidarité. Le gouvernement est aujourd’hui le premier à le reconnaître. Dans le plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale adopté le 21 janvier dernier, le Comité interministériel de lutte contre les exclusions souligne « les proportions inquiétantes » prises par le non-recours et s
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