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Alzheimer : les services de répit pour aidants se cherchent un modèle

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Proposer un réel répit aux aidants de personnes atteintes d’Alzheimer. Voilà l’objectif du « Réseau Euro-Québec pour les solutions de répit et accompagnement à domicile » (1), créé le 30 mai à l’occasion de la journée « Baluchon Alzheimer en France », organisée par la Fédération internationale des associations de personnes âgées (FIAPA) et Générations mouvement. La fondation Baluchon Alzheimer développe depuis 1999 le concept de « baluchonnage », un service de répit à domicile qui permet à un intervenant unique de remplacer l’aidant chez la personne malade, 24 heures sur 24, pour une durée allant de 4 à 14 jours, et de proposer des soins et diverses activités de distraction et de stimulation. Depuis 2007, elle est reconnue par le ministère québécois de la Santé et des Services sociaux comme un partenaire dans l’offre de services aux personnes en perte d’autonomie.

Le Réseau Euro-Québec, dont l’objectif principal est de mettre en commun les expériences existantes et de modéliser un service de répit à domicile, a décidé de s’inspirer de l’initiative québécoise et de l’adapter à la France. « Puisqu’elle n’a qu’un accompagnant, la personne aidée n’a qu’un visage à repérer, ce qui permet de créer une relation de connivence, de sympathie, d’écoute », apprécie Frédérique Lucet, psychologue clinicienne française impliquée dans le Réseau Euro-Québec. Pour l’heure, les initiatives françaises de répit à domicile sont souvent isolées et bien plus limitées dans le temps que le baluchonnage (2). Or, « quand on ne dégage qu’une demi-journée pour permettre à l’aidant d’aller faire une course, on ? n’atteint pas l’objectif de répit », juge Frédérique Lucet.

Le concept de baluchonnage serait difficile à reproduire à l’identique en France, tant la réglementation du travail est rigoureuse sur les temps de repos. Mais le Réseau Euro-Québec espère pouvoir s’appuyer sur les dérogations qui existent pour certaines activités – en faisant par exemple un calcul annuel et non journalier du temps de travail – et, à terme, créer un métier de « baluchonneur ». Au Québec, toute personne expérimentée dans l’accompagnement d’une personne atteinte d’Alzheimer, que ce soit à titre profes ? sionnel ou personnel, peut être « baluchonneuse ».

Notes

(1) Contact : lucet.frederique@gmail.com.

(2) Voir notre reportage sur une expérience de baluchonnage dans la Seine-Maritime dans les ASH n° 2592 du 16-01-09, p. 34. Et notre décryptage intitulé « Plateformes de répit : une dynamique de coopération au profit des aidants familiaux » dans les ASH n° 2797 du 15-02-13, p. 30.

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