Lors du Conseil « Education et Jeunesse » du 16 mai, les ministres européens ont reconnu la contribution de l’animation socio-éducative au développement, au bien-être et à l’inclusion sociale des jeunes. Dans une série de conclusions (1), ils affirment que l’animation socio-éducative participe à « un éventail de résultats stratégiques en faveur de la jeunesse, tout particulièrement dans les domaines de l’éducation et de la formation, de la santé, de l’emploi et de la participation à des activités culturelles et sportives ». Et estiment qu’il « faudrait tenir compte, encore plus qu’à l’heure actuelle, de sa capacité à satisfaire les besoins des jeunes et mettre en évidence son rôle dans la mise en place d’une société ouverte à tous ». Ils font donc des propositions pour renforcer l’animation socio-éducative et encourager la coopération entre les Etats membres en la matière.
En vue « d’optimiser » la contribution de l’animation socio-éducative au bien-être et à l’inclusion sociale des jeunes, les ministres européens ont identifié les six priorités suivantes :
→ promouvoir la nature complémentaire de l’animation socio-éducative dans le parcours d’éducation, de formation et d’apprentissage tout au long de la vie ;
→ encourager une harmonisation plus poussée des mesures en faveur de la jeunesse, en insistant sur le renforcement de la coopération et sur l’échange de connaissances entre concepteurs, chercheurs, praticiens et jeunes, afin que les réponses apportées par l’animation socio-éducative soient davantage coordonnées ;
→ promouvoir des mécanismes destinés à garantir que l’animation socio-éducative repose sur des impératifs de qualité ;
→ mettre au point des dispositifs de qualité, y compris des outils d’évaluation, à l’appui de l’animation socio-éducative afin d’optimiser son impact sur le développement, le bien-être et l’inclusion sociale des jeunes ;
→ veiller à ce que les initiatives en matière d’animation socio-éducative soient guidées par les points de vue et les aspirations des jeunes eux-mêmes ;
→ définir et reconnaître les aptitudes et les compétences personnelles, sociales et professionnelles générées par la participation des jeunes à l’animation socio-éducative.
Parallèlement à ces priorités, les ministres invitent les Etats membres de l’Union européenne et la Commission européenne à, notamment :
→ aider le secteur de la jeunesse à développer ses structures, ses méthodes de travail et ses moyens de communication afin de toucher davantage de jeunes, et notamment ceux menacés d’exclusion sociale ;
→ augmenter autant que possible les possibilités de financement « à l’appui d’une animation socio-éducative performante »;
→ mettre en place un groupe d’experts thématique chargé « d’explorer les possibilités de développer des indicateurs ou des cadres communs » pour l’animation socio-éducative. L’objectif est d’aboutir à la rédaction d’un rapport contenant des recommandations, qui sera présenté au groupe de travail « jeunesse » du Conseil.
Les 27 ont également discuté en délibération publique de la façon dont une animation socio-éducative de qualité pouvait aider à relever les défis des jeunes européens. La délégation française a souligné que 200 000 professionnels travaillaient actuellement auprès des jeunes sur son territoire et qu’elle misait beaucoup sur le plan « Priorité jeunesse », adoptée le 21 février dernier (2), pour améliorer la vie des jeunes. Comme la Belgique, le Portugal et la Bulgarie, elle a en outre souligné la nécessité de pouvoir se reposer sur des professionnels de qualité. Le trio des prochaines présidences du Conseil (Irlande, Lituanie et Grèce) a, quant à lui, rappelé qu’il avait retenu l’inclusion sociale comme thème global des travaux dans le secteur de la jeunesse pour 2013 et 2014.
(1) Conclusions du Conseil sur la contribution de l’animation socio-éducative de qualité au développement, au bien-être et à l’inclusion sociale des jeunes – disp. sur
(2) Voir ASH n° 2799 du 1-03-13, p. 10.