Favoriser le décloisonnement entre le sanitaire et le médico-social dans les soins à domicile, voilà l’objectif de l’étude lancée le 21 mai par la Fnehad (Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile), l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles) et l’ADMR (Association du service à domicile). Les trois fédérations ont décidé de lancer une enquête auprès de services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et d’établissements d’hospitalisation à domicile (HAD) volontaires, dont les résultats doivent être rendus publics en mars 2014.
Le travail va s’appuyer sur les retours d’expériences en régions de SSIAD et d’établissements d’HAD travaillant déjà ensemble ou désireux de collaborer. Objectif : montrer que la coopération entre ces services est bénéfique pour les patients. « A cause du cloisonnement entre les secteurs sanitaire et médico-social, les intervenants ne connaissent pas toujours les possibilités d’orientation de l’un vers l’autre », regrette Line Lartigue, directrice santé à l’UNA. De plus, les SSIAD sont souvent engorgés et leur tarification n’est pas adaptée à ce type de patients. Enfin, la réglementation ne facilite guère le passage de relais : un patient peut ainsi être contraint de rester en HAD alors que l’évolution de sa pathologie justifierait un allégement des soins et donc une prise en charge par un service de soins infirmiers à domicile. A l’inverse, faire basculer un patient en soins palliatifs, donc en HAD, interrompt l’accompagnement médico-social parfois mis en place depuis des années.
Grâce à cette étude, la Fnehad, l’UNA et l’ADMR espèrent « avoir suffisamment d’arguments pour démontrer aux pouvoirs publics qu’il faut faire évoluer les textes pour permettre une intervention concomitante des SSIAD et des HAD », précise Line Lartigue.