Lors de son intervention au colloque « Age et LGBT : vieillir et accueillir sans discrimination » organisé le 17 mai, la ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie, Michèle Delaunay, a annoncé qu’elle allait missionner trois acteurs « majeurs » – SOS homophobie, Groupe SOS et Aides, ont précisé ses services – afin d’établir un diagnostic sur les problématiques du vieillissement des personnes lesbiennes, gay, bi et trans (LGBT). Ce, conformément au plan d’actions gouvernemental contre les violences et les discriminations commises à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre lancé en novembre dernier. Plus précisément, a indiqué le ministère aux ASH, ces associations devront « proposer des mesures spécifiques pour les personnes âgées homosexuelles dont la précarité ou l’isolement pourrait résulter d’une discrimination vécue pendant toute une vie », « définir un plan d’actions pour construire avec les fédérations gestionnaires d’établissements et de services des outils de formation de lutte contre l’homophobie » et « mettre à jour des éléments de compréhension de la problématique séropositivité/vieillissement/ homosexualité ». Leurs conclusions sont attendues « pour la fin de l’année ».
De son côté, la ministre des Droits des femmes, qui présentait le 16 mai un bilan d’étape de la mise en oeuvre du plan gouvernemental de lutte contre l’homophobie, a indiqué qu’elle saisirait l’inspection générale des affaires sociales afin qu’elle planche sur un meilleur accompagnement des personnes âgées sans discrimination liée à l’orientation sexuelle, « en particulier dans le cadre de la lutte contre l’isolement ». Un programme de sensibilisation des professionnels exerçant auprès des personnes âgées sera en outre lancé.