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Aidantes et mères à la fois

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Régine, Verena et Christine sont-elles des superwomen ? Ce sont en tout cas trois femmes qui se sortent tant bien que mal d’une situation très compliquée : elles doivent concilier prise en charge d’un parent en perte d’autonomie et éducation de leurs jeunes enfants. « On n’en fait jamais assez », soupire Verena en posant du baume sur les lèvres de sa mère. Cela fait neuf ans que celle-ci, très dépendante, s’est installée chez sa fille, mère célibataire de deux enfants. Les petits n’avaient que 4 et 9 ans. Ceux de Christine ont dû s’installer dans le salon pour laisser une chambre à leur grand-père après que celui-ci, victime d’un accident vasculaire cérébral, a intégré le domicile familial. Quant à Régine, si sa mère est en maison de retraite, elle lui rend visite tous les jours et anime des activités d’art- thérapie dans l’établissement pour l’aider dans sa rééducation. Deux documentaristes ont filmé ces mères de famille, les unes en Allemagne, les autres en France, dans leurs tâches quotidiennes éprouvantes – soins, mais aussi formalités administratives – pour illustrer Le grand écart des femmes qui ne dansent pas. Les trois femmes admettent qu’elles ont souvent donné la priorité à leur parent, au détriment parfois de leur progéniture. L’un des cinq enfants de Régine le prend avec humour : « On a bien essayé de la couper en deux, mais ça n’a pas marché ! » Ces aidantes se sont aussi oubliées elles-mêmes, physiquement, moralement et professionnellement. « A un moment donné, je n’ai plus eu l’impression d’être une personne, mais seulement une machine à prodiguer des soins », témoigne Verena. « Je pensais que ce serait facile. C’est beaucoup plus dur… Il n’y a que vingt-quatre heures dans une journée », concède Christine, qui, par moments, a craint de « mettre [sa] vie en l’air ». « Même avec la volonté de tout planifier, il y a toujours un impondérable », résume Régine. Essayer de jongler en permanence et « faire plaisir à tout le monde », telle est la mission que ces femmes se sont donnée, estimant – à tort ou à raison – que c’était à elles que revenaient toutes les responsabilités familiales.

Le grand écart des femmes qui ne dansent pas

Ilona Kalmbach et Sabine Jainski – 52 min – A voir sur www.arte.tv/ guide/fr/plus7

Culture

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