Les deux arrêtés fixant les dotations régionales limitatives relatives aux frais de fonctionnement des établissements et services d’aide par le travail (ESAT) ainsi que les tarifs plafonds (1), parus juste avant la circulaire de campagne budgétaire 2013 (voir ce numéro, page 26), irritent les associations. « Le constat est clair : il s’agit d’une diminution en euros constants des budgets alloués aux ESAT », déplore Gérard Zribi, président d’Andicat (Association nationale des directeurs et cadres d’ESAT). Selon lui, « alors que les problématiques (troubles psychiques, effets du vieillissement, précarité…) d’un certain nombre de travailleurs d’ESAT sont de plus en plus complexes, les financeurs publics comptent sur l’activité économique pour combler les déficits de financement ». Même amertume du côté de l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux), qui juge minimes les crédits de paiement de l’aide à l’investissement (2,35 millions d’euros), d’autant que ce montant ne sera attribué qu’à 12 des 1 450 établissements du secteur médico-social. « L’aide à l’investissement est fléchée uniquement sur les cas très graves (risque d’effondrement, mise aux normes électriques…) ! » peste l’Union. Elle dénonce également le maintien « du modèle absurde » des tarifs plafonds, dont le montant est « gelé au mépris de l’augmentation générale des charges des établissements et services sociaux et médico-sociaux » et juge le modèle économique de cette campagne budgétaire « non pérenne » et n’offrant « aucun sursis budgétaire à ces établissements dont certains éprouvent au quotidien de grandes difficultés ».
Côté terrain
Les associations fustigent la campagne budgétaire des ESAT
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