Dans un rapport rendu public le 24 avril dernier (disp. sur www.assemblee-nationale.fr), la mission d’information de l’Assemblée nationale sur la « mesure statistique des délinquance et de leurs conséquences » – menée par les députés Jean-Yves le Bouillonnec (PS) et Didier Quentin (UMP) – constate les nombreuses lacunes des données policières et judiciaires actuelles, rejoignant ainsi la volonté du ministre de l’Intérieur de changer à terme l’outil statistique de la délinquance. Pointé du doigt, en particulier : « l’état 4001 » des forces de l’ordre, basé sur 107 index classifiant les infractions en fonction des plaintes recueillies. Les parlementaires estiment qu’il ne peut être considéré comme un outil de mesure et dénoncent son « utilisation dévoyée par l’Etat ». Entre autres préconisations, ils plaident pour la création de nouveaux indicateurs, plus qualitatifs, pour mesurer la performance des services, et le développement d’enquêtes de victimation et de satisfaction de la population.