La France arrive treizieme sur les 29 pays de l’OCDE étudiés dans le classement sur le bien-être des enfants du centre de recherche Innocenti de l’Unicef-France. Dans son nouveau bilan, l’organisme classe le pays douzième pour le taux de pauvreté relative des enfants (chiffré à 9,5 % selon un calcul à 50 % du revenu médian), contre 8,8 % en 2012. Ce qui le situe loin derrière les pays nordiques, mais largement devant les Etats-Unis, l’Espagne et l’Italie, et quasiment à égalité avec l’Allemagne et la République tchèque. Ces résultats montrent, encore une fois, que « les politiques publiques ont un grand rôle à jouer » pour enrayer la pauvreté des enfants, commente l’Unicef-France.
Après le conseil annuel de ses adhérents qui s’est tenu le 11 avril, la CNAPE (Convention nationale des associations de protection de l’enfant) appelle également le gouvernement à agir. Elle lui demande d’engager une politique volontariste de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, qui se fonde « notamment sur la recommandation de la Commission européenne du 21 février 2013 « Investir dans l’enfance pour briser le cercle vicieux de l’inégalité » [1] et se décline « avec cohérence et équité sur l’ensemble du territoire national ».
Le Réseau européen de lutte contre la pauvreté (EAPN) et l’ONG Eurochild estiment, quant à eux, à 25 millions le nombre d’enfants menacés par la pauvreté ou l’exclusion sociale dans l’Union européenne. Ils publient un rapport intitulé « Vers le bien-être des enfants en Europe » (2) dans lequel ils émettent une série de préconisations, parmi lesquelles « l’accès à des ressources adéquates » pour les familles, « un meilleur accès aux services universels pour la petite enfance, la santé, l’éducation et le logement » ou encore le renforcement de la promotion des droits de l’enfant.
(2) Disponible sur