Le ministre délégué chargé de la ville et la ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative ont signé, le 4 avril, une convention triennale d’objectifs pour les quartiers populaires.
Il s’agit de la première convention du genre signée par une collègue ministre de François Lamy depuis que Jean-Marc Ayrault a demandé à l’ensemble de son gouvernement de s’impliquer davantage dans ces quartiers, dans leurs domaines de compétence respectifs (1). Le Premier ministre attendait des ministres qu’ils détaillent les engagements qu’ils prendront en termes notamment d’objectifs opérationnels et de moyens mobilisés. La convention signée par Valérie Fourneyron et son homologue chargé de la ville peut paraître à cet égard décevante. En effet, elle contient peu d’objectifs chiffrés. En outre, aucun engagement financier n’y figure.
On retiendra que le ministère de la Jeunesse s’engage à veiller, avec l’appui de l’Agence du service civique – qui lui est rattachée –, à augmenter la part des jeunes des quartiers de la politique de la ville parmi les volontaires du service civique. Avec un objectif de 25 % dès 2013, soit 7 500 jeunes. Il promet également d’augmenter le nombre de missions proposées au profit des quartiers prioritaires.
Le ministère chargé de la ville, pour sa part, s’engagera notamment à « faciliter le travail des associations de quartier » :
→ par un allégement des procédures, avec en particulier la mise en place d’un dossier de demande de subventions simplifié et adapté aux spécificités de la politique de la ville. « Ce dossier sera testé, avant généralisation, dans les régions Aquitaine et Languedoc-Roussillon », indique la convention ;
→ « en privilégiant un conventionnement pluriannuel en vue d’une action globale, plutôt qu’un fonctionnement par appels à projet, de nature à garantir pérennité et autonomie ».
François Lamy assure par ailleurs qu’il sera « particulièrement vigilant », dans le cadre des interventions de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances, « au soutien des acteurs associatifs de proximité contribuant au lien social et à la citoyenneté et renforçant la participation des habitants, dans tous les champs d’intervention de la politique de la ville ».