La nouvelle prestation complémentaire pour recours à tierce personne (voir ce numéro, page 32) est « largement en deçà des attentes » de la FNATH (Association des accidentés de la vie), « tant par son montant que par ses conditions d’attribution ». Cette prestation, qui remplace la majoration pour tierce personne (MTP), s’adresse aux victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles dont l’incapacité permanente est d’au moins 80 %. Alors que l’ancienne allocation ne comprenait qu’un seul forfait, celle-ci en comporte trois en fonction du nombre d’actes de la vie ordinaire que la victime ne peut effectuer seule. La FNATH ne voit là qu’une « mesurette ». Elle regrette que les victimes du travail ayant une incapacité inférieure à 80 % en soient exclues – « alors même que nombre d’entre elles ont besoin d’une aide humaine », et par ailleurs que « le montant, bien que réévalué, reste forfaitaire et ne couvre pas la totalité des coûts générés par les besoins en aide humaine ». Concrètement, une victime gravement handicapée devra se contenter de 1 623,65 € par mois, calcule la FNATH, ce qui permettra de rémunérer à peine plus de trois heures par jour d’aide humaine.
Côté terrain
Prestation pour les victimes du travail : une « mesurette » pour la FNATH
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